Entre janvier et mars 2024, les institutions de microfinance au Togo ont connu une augmentation de leurs dépôts de 17 milliards FCFA, par rapport au trimestre précédent. Ce chiffre représente le niveau de dépôts le plus élevé parmi les systèmes financiers décentralisés (SFD) de l’UEMOA au premier trimestre, d’après les données de la BCEAO.
À titre de comparaison, l’encours des dépôts a augmenté de 15,3 milliards FCFA au Bénin, de 12,5 milliards au Burkina Faso, et de 9,6 milliards FCFA au Sénégal. En Côte d’Ivoire, cette hausse a été de 9,6 milliards FCFA pour la même période.
D’un trimestre à l’autre, l’encours des dépôts collectés par les institutions de microfinance a progressé de 4,6 % au Togo.
À l’échelle de l’UEMOA, l’encours des dépôts a connu une augmentation de 64,5 milliards FCFA, soit une hausse de 2,8 % par rapport au trimestre précédent, atteignant ainsi 2356,4 milliards FCFA.
En revanche, les crédits octroyés par les institutions de microfinance ont légèrement diminué de 2,5 % au Togo, représentant une baisse de 9,2 milliards FCFA par rapport à la période précédente.
Au sein de l’Union, cette diminution est assez généralisée, avec une baisse globale de 72,6 milliards FCFA, soit une réduction de 2,8 % par rapport au quatrième trimestre de 2023. Notamment, le Bénin a enregistré un recul de 10,9 %, tandis que la Côte d’Ivoire a connu une baisse de 3,9 %. Seul le Sénégal a enregistré une hausse de 1,1 % parmi les pays couverts par la BCEAO.
Ce déclin pourrait être attribué à un phénomène saisonnier, marqué par une diminution des dépenses des ménages après les fêtes de fin d’année, selon les explications fournies par l’institution financière régionale. Néanmoins, il est important de noter que, comparé à la même période en 2023, une augmentation globale de 15,9 % a été enregistrée, atteignant ainsi 2515,4 milliards FCFA.