Politique

Togo: le Mouvement « Touche Pas à ma Constitution » crie son indignation par rapport au communiqué de la CEDEAO

Le Mouvement « Touche Pas À Ma Constitution » a vivement protesté contre le communiqué final du 65ème sommet des chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO, qui s’est tenu le 7 juillet 2024 à Abuja, au Nigeria. Il condamne la façon dont la CEDEAO a géré la crise au Togo et encourage les citoyens togolais à se mobiliser pour défendre leurs droits.

Lors du sommet, la CEDEAO a présenté un rapport final qui a provoqué l’indignation du peuple togolais, en particulier en ce qui concerne les points 20 et 29. Le point 20 du communiqué mentionne des « élections réussies et pacifiques ». Le mouvement considère cette affirmation comme une insulte aux Togolais, estimant que les élections ont été largement boycottées et entachées de fraudes massives, le régime en place ayant obtenu un taux de victoire de 95,5%, caractéristique des régimes dictatoriaux.

Au point 29, la CEDEAO a adressé ses félicitations au gouvernement et au peuple togolais pour le bon déroulement des élections. Le front « Touche Pas À Ma Constitution » juge inacceptable cette reconnaissance de la part d’une organisation censée défendre les intérêts des peuples.

Le communiqué met également en avant l’adoption d’une nouvelle Constitution par l’Assemblée nationale du Togo, une action considérée comme illégale et contraire aux dispositions de la CEDEAO par le mouvement. En effet, la modification de la Constitution en pleine campagne électorale contrevient aux règles communautaires qui interdisent de tels changements à moins de six mois d’une échéance électorale. La nouvelle Constitution supprime la limitation des mandats, en violation d’un principe fondamental de la CEDEAO.

Le front rappelle que la CEDEAO avait déjà ignoré les violations au Togo en 2005, lorsque Faure Gnassingbé a pris le pouvoir par un coup d’État, entraînant un millier de morts lors des violences post-électorales. En 2017, l’organisation a également soutenu le régime en place face à des manifestations populaires. Aujourd’hui, en 2024, la CEDEAO valide un changement constitutionnel opéré dans l’illégalité.

Le front « Touche Pas À Ma Constitution » enjoint chaque citoyen togolais à se préparer à répondre massivement à l’appel à la mobilisation lorsque le moment sera venu. Le mouvement réaffirme que seul le peuple togolais peut lutter contre ces injustices.

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