Au Togo, Jean-Pierre Fabre et Paul Dodji Apevon, représentants des partis Alliance nationale pour le changement (ANC) et Forces démocratiques pour la République (FDR) respectivement, ont décidé de boycotter les séances de l’Assemblée nationale. Ils protestent ainsi contre la nouvelle Constitution et contestent les résultats des dernières élections. Dans une interview accordée à Jeune Afrique, Gilbert Bawara, ministre de la Fonction publique, du Travail et du Dialogue social, a suggéré que ces députés devraient aller jusqu’au bout de leur démarche en incitant également leurs maires et conseillers municipaux à démissionner.
« C’est un contre-sens. Ils devraient aussi dire aux Togolais ce que feront leurs conseillers régionaux et ce que sera leur attitude à l’occasion des prochaines élections sénatoriales et du renouvellement des conseillers municipaux en 2025…Quand vous êtes maire et que vous dites que vous ne souscrivez pas à la nouvelle Constitution qui régit tous les aspects de la vie nationale, cela constitue un manque de respect pour vos électeurs, un manque de considération pour vos administrés. Vous vous condamnez à l’inaction et à l’impuissance, a-t-il déclaré.
Ce proche collaborateur de Faure Gnassingbé, il n’est pas question de les juger pas mais ce sont des constats et questionnements qui illustrent une « incohérence et un illogisme patents et frappants ».
« Cela entraînera le découragement des militants et des sympathisants, qui se sentiront bernés et abusés », a-t-il ajouté.
L’Assemblée nationale devrait être animée par 5 partis politiques. Il s’agit de l’Union pour la République (UNIR, au pouvoir) qui a la majorité (108 députés sur 113), l’Alliance des Démocrates pour un Développement Intégral (ADDI) qui a 02 députés, l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP) et les Forces Démocratiques pour la République (FDR) qui ont chacun 01 député.
Mais seuls les élus d’UNIR, ADDI et DMP siègent actuellement.