Accusé par le numéro 1 du Burkina Faso d’abriter des bases terroristes pour déstabiliser son pays, le Bénin a promptement réagi à l’accusation du capitane Ibrahim.
C’est Wilfried Houngbédji, secrétaire général adjoint et porte parole du gouvernement béninois qui a réagi à cette accusation qui vient s’ajouter à celle du Niger. L’ancien journaliste a qualifié ces allégations de « l’hôpital qui se moque de la charité », soulignant que les attaques terroristes enregistrées au Bénin proviennent en grande majorité de l’autre côté des frontières, notamment du Burkina Faso et du Niger.
« Les attaques terroristes enregistrées par le Bénin à ce jour, dont la grande majorité a été déjouée par nos forces de défense et de sécurité, sont l’œuvre de gens venant de l’autre côté de nos frontières avec le Burkina Faso et le Niger, » a déclaré Houngbédji lors d’une conférence de presse.
Il a rappelé que le Bénin, dans sa stratégie de lutte contre le terrorisme, a construit depuis 2022 de petits camps militaires appelés bases opérationnelles avancées dans plusieurs communes frontalières menacées par le terrorisme.
« Nous n’avons rien caché de nos efforts, » a-t-il ajouté, soulignant que le Président Patrice Talon avait déjà évoqué cette initiative devant les députés le 8 décembre 2022. Cette transparence, selon Houngbédji, contraste avec les tentatives des autorités burkinabées de rejeter la responsabilité de leurs problèmes sur le Bénin pour des raisons de politique intérieure.
Houngbédji a critiqué ce qu’il a décrit comme une « tendance pernicieuse » des militaires burkinabés, qui devraient connaître les véritables rôles et objectifs des camps militaires béninois. « Nos voisins s’emploient à vouloir faire de nous la source de leurs problèmes, une accusation infondée et malintentionnée, » a-t-il conclu.
Le porte-parole a réaffirmé l’engagement du Bénin à lutter contre le terrorisme et à protéger ses frontières, appelant à une coopération régionale renforcée pour faire face à cette menace commune. Il a également appelé les autorités burkinabées à se concentrer sur des solutions constructives plutôt que de chercher des boucs émissaires.