Dans le cadre des préparatifs du Forum International d’Assouan, l’anthropologue Hassan Ghazaly, fondateur du Réseau Mondial de Solidarité, a présenté un document stratégique lors de l’atelier continental du Mécanisme Africain d’Évaluation par les Pairs (APRM). Cet événement, organisé en coopération avec le Département des Affaires Politiques, de la Paix et de la Sécurité de l’Union Africaine, s’est tenu au Caire, en Égypte, en juillet 2024.
L’atelier de trois jours a réuni des représentants du Ministère des Affaires Étrangères, diverses entités de l’Union Africaine, ainsi que des partenaires et bailleurs de fonds internationaux. Cet événement s’inscrivait dans les efforts continus de l’État égyptien et de la Commission de l’Union Africaine pour renforcer la prévention des conflits sur le continent africain.
Ghazaly a présenté un document intitulé « Moyens d’impliquer les jeunes et la société civile dans la lutte contre les principaux défis à l’origine des conflits en Afrique ». Dans son discours, Ghazaly a souligné que la participation de la société civile et des communautés locales est cruciale pour le succès de l’évaluation de la vulnérabilité structurelle (CSVRA) et la stratégie de réduction de la vulnérabilité et de la résilience (CSVMS). Il a expliqué que pour élaborer des politiques efficaces et intégrées à l’échelle continentale, il est indispensable de bien comprendre les contextes locaux.
Il a insisté sur le fait que l’implication de la société civile, y compris les ONG, les universitaires, les institutions religieuses, les jeunes et les femmes, est essentielle pour garantir la transparence, la crédibilité des évaluations, ainsi que la durabilité des programmes de sensibilisation et des plans gouvernementaux.
Pour augmenter cette implication, Ghazaly a proposé plusieurs stratégies : renforcer le dialogue avec la société civile, développer les capacités par la formation et l’assistance technique, et encourager la participation des jeunes et des femmes. Il a également mentionné l’utilisation des technologies numériques, des jeux éducatifs, ainsi que de l’art et de la culture comme moyens de sensibilisation au cadre continental de prévention des conflits.
L’anthropologue a également mis en avant l’engagement de l’État égyptien à travers diverses initiatives stratégiques, telles que l’Alliance Nationale pour l’Action Civique et la Coordination des Jeunes des Partis Politiques, qui permettent une meilleure participation des jeunes à la vie politique. Il a évoqué le programme « Les Femmes Leaders » développé par l’Académie Nationale de Formation, visant à autonomiser les femmes et à augmenter leur implication dans le leadership.
Pour conclure, Ghazaly a formulé des recommandations aux décideurs politiques et aux institutions de la société civile pour renforcer les processus d’évaluation CSVRA/CVMS. Il a souligné l’importance des campagnes de sensibilisation locales, des partenariats avec les institutions académiques et les experts, ainsi que l’usage des technologies numériques pour créer des plateformes de participation en ligne.
La session de clôture de l’atelier APRM s’est achevée par une cérémonie de remise de certificats de reconnaissance, présidée par l’ambassadrice Marie-Antoinette Rose Quatre, Directrice Exécutive de l’APRM, en l’honneur des participants pour leur coopération et leur analyse approfondie des problématiques africaines. L’ambassadrice a spécialement remercié la République Arabe d’Égypte pour l’hospitalité de l’événement et tous les partenaires pour leur soutien.
