Le rappeur Moha La Squale a été condamné ce vendredi à quatre ans de prison dont trois ferme et un an de sursis probatoire pour violences conjugales. Il est également condamné à verser plus de 30.000 euros de dommages-intérêts aux parties civiles et environ 15.000 euros de frais d’avocat.
Ce jugement intervient à l’issue de quatre jours d’audience pour son procès devant la 14e chambre du tribunal judiciaire de Paris. L’artiste de 29 ans, Mohamed Bellahmed de son vrai nom, était jugé pour des faits de violences, de menaces et de séquestrations à l’égard de six anciennes petites-amies.
Les accusations contre Moha La Squale ont émergé sur les réseaux sociaux en septembre 2020. À l’époque, il était l’un des rappeurs les plus en vue de la nouvelle scène française, auréolé du succès commercial et critique de son premier album Bendero. Rapidement, six jeunes femmes ont porté plainte contre lui.
Devant les enquêteurs, toutes ont décrit le même schéma : une relation amoureuse au début idyllique qui basculait ensuite dans la violence. Elles l’accusent d’insultes, de violences physiques et parfois de séquestration.
« Je n’ai jamais levé la main sur une femme »
L’une des plaignantes, Alexandra, a partagé la vie du rappeur pendant plus de deux ans. Elle a décrit aux enquêteurs le climat « toxique » dans lequel Moha La Squale la maintenait. Elle l’accuse notamment d’avoir tenté de l’étouffer avec un oreiller alors qu’elle était chez lui à Paris.
Lors de son procès, Moha La Squale a nié les accusations portées contre lui. « Je vous jure madame. Des insultes, oui. Mais je n’ai jamais levé la main sur une femme« , a-t-il déclaré au tribunal.
Le jeudi 4 juillet, il a finalement présenté ses excuses aux victimes : « Je souhaiterais m’excuser auprès de toutes les plaignantes pour le mal que j’ai pu faire. » Il les a citées lentement, une par une. Avant de conclure : « J’espère que vous me laisserez une dernière chance. »
L’avocate de Moha La Squale, Elise Arfi, a plaidé pour une peine « intelligente et constructive », une peine de réparation qui ne « ferme pas toutes les portes ». Elle a également souligné que son client avait « besoin d’aide ».
Le tribunal a finalement condamné Moha La Squale à une peine plus lourde que celle requise par la procureure. Il a été reconnu coupable de la majorité des faits qui lui étaient reprochés.