La Turquie fait face à un coup dur avant son quart de finale contre les Pays-Bas. Merih Demiral, héros de la victoire contre l’Autriche, a été suspendu pour deux matchs par l’UEFA après une célébration controversée. Le défenseur d’Al-Ahli a mimé un signe associé aux Loups gris, un mouvement d’extrême droite, suscitant une vive polémique en Europe.
Le geste de Demiral a rapidement pris une dimension politique. La ministre allemande de l’Intérieur, Nancy Faeser, a appelé à des sanctions, et l’ambassadeur turc a été convoqué à Berlin. Le gouvernement turc a dénoncé ces réactions comme « politiquement motivées ».
L’UEFA, après enquête, a confirmé la suspension de deux matchs pour Demiral, une décision qui prive la Turquie d’un joueur clé pour les quarts et potentiellement pour les demi-finales. La Fédération turque de football (TFF) a contesté cette sanction, annonçant son intention de saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS).
Le ministre turc des Sports, Osman Askin Bak, a condamné cette décision comme étant « injuste et partiale » et a promis de défendre les droits de la Turquie par des moyens légaux. «Nous condamnons la décision injuste et partiale de l’UEFA, qui ne repose sur aucune base juridique et que nous considérons comme purement politique. Nous continuerons à faire valoir nos droits par des moyens légaux contre ce double standard appliqué à notre pays et à notre footballeur», a-t-il déclaré sur les réseaux sociaux.
La situation reste tendue, alors que la Turquie se prépare à affronter les Pays-Bas sans son défenseur vedette.