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Visa Schengen: plus de 35 Milliards de FCFA « brulés » en 2023 par les africains

En 2023, les ressortissants africains ont été confrontés à une situation financièrement dévastatrice concernant les demandes de visa Schengen. Selon les statistiques de SchengenVisainfo, 704 000 demandes de visa Schengen provenant d’Afrique ont été rejetées, entraînant une perte colossale de près de 60,5 millions USD (56,3 millions €), soit plus de 35 milliards de FCFA. Ces sommes représentent les frais de demande de visa non remboursables que les Africains ont versés en pure perte à l’Union européenne.

Les frais de demande de visa Schengen s’élèvent à 80 euros (environ 52.800 FCFA), une somme significative qui équivaut au salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) au Bénin. Pour de nombreux demandeurs africains, cette dépense représente une part importante de leurs revenus, rendant les pertes financières d’autant plus lourdes à supporter.

Les Algériens ont été particulièrement affectés, avec plus de 13 millions d’euros dépensés pour des visas finalement rejetés. Les Marocains suivent de près avec près de 11 millions d’euros de frais non remboursables. Les Égyptiens, les Nigérians et les Tunisiens ont également subi des pertes financières importantes.

La situation est particulièrement difficile pour les candidats sénégalais, dont environ 70 % des demandes sont rejetées, se traduisant par une perte collective de 2,11 millions d’euros en frais de visa. Les demandeurs du Congo-Brazzaville, de la Guinée, du Mali et de la Guinée-Bissau font face à des taux de rejet dépassant également 70 %.

En clair, les Africains ont représenté 41 % des pertes totales subies par les demandeurs non européens qui se sont vu refuser un visa Schengen. Cette situation met en lumière les obstacles disproportionnés auxquels sont confrontés les Africains dans leur quête de voyager vers l’Europe, malgré le coût élevé et les démarches administratives complexes.

A noter que Compte tenu de l’augmentation prévue des frais de demande de visa, les pertes financières pourraient encore s’aggraver en 2024. Les demandeurs africains continuent de faire face à des défis significatifs pour obtenir un visa Schengen, avec des conséquences financières lourdes en cas de refus.

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