Environ cinquante agriculteurs de la préfecture de Cinkasse ont été formés les 20 et 21 juin sur les risques associés à l’utilisation des intrants agricoles chimiques pour la santé humaine et l’environnement.
Organisée par le Réseau national des acteurs de l’agroécologie du Togo (ReNAAT), cette formation s’inscrit dans le cadre du projet « Promotion des alternatives aux intrants chimiques » (PAIC). Ce projet, soutenu par l’Agence française de développement (AFD) et l’ONG Terre et Humanisme France en partenariat avec le ministère de l’agriculture et du développement rural, vise à promouvoir les intrants organiques dans la production agricole pour garantir des aliments sains, afin de protéger la santé des consommateurs et l’environnement.
La formation vise à encourager les producteurs agricoles à adopter les biopesticides et à les sensibiliser aux diverses alternatives agroécologiques. Elle a également permis de faire connaître aux producteurs les différents intrants organiques disponibles et de les former sur la production et l’utilisation de micro-organismes efficaces.
Les participants ont assisté à des présentations sur le cadre juridique de gestion des pesticides, les impacts négatifs des pesticides chimiques de synthèse sur les écosystèmes ainsi que les effets de ces produits sur l’environnement et la santé humaine. Ils ont aussi appris à fabriquer des engrais et des pesticides biologiques tels que le « Super magro » et l’ »appichi ».
L’adjoint au maire de la commune de Cinkasse 1, Zinogo Tene, a exprimé sa gratitude envers le ReNAAT pour ses efforts en faveur des agriculteurs et de la population. Il a exhorté les participants à mettre en pratique les connaissances acquises pour assurer une alimentation saine au Togo.
Le coordinateur du ReNAAT, Bokodjin Koami, a souligné que le Togo est un pays essentiellement agricole, avec plus de 75% de sa population vivant en milieu rural et pratiquant une agriculture familiale. Cependant, l’utilisation croissante de pesticides chimiques tels que les herbicides et les fertilisants par les agriculteurs a des conséquences néfastes sur la santé humaine et animale ainsi que sur l’environnement. La formation s’est tenue en présence du président du ReNAAT, Alassan Kpeziwezou.