Après avoir purgé une peine d’un an de prison, le tiktokeur togolais Dzotsi Kossi Elikplim, connu sous le pseudonyme de Bobo Perita, a été libéré. Arrêté pour des faits d’outrage public à la pudeur et aux bonnes mœurs, sa libération marque la fin d’une période tumultueuse pour cet influenceur controversé.
Bobo Perita avait été interpellé par la Direction Centrale de la Police Judiciaire pour avoir publié une vidéo suggestive sur les réseaux sociaux. Dans cette vidéo, il apparaissait coiffé d’une perruque de femme, exposant sa nudité et secouant ses attributs sexuels de manière provocante. Ces actes lui ont valu une garde à vue suivie d’une procédure judiciaire, culminant en son déferrement devant le procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Lomé le 1er juin 2023.
La police nationale avait relaté les faits en précisant que Bobo Perita avait délibérément choisi de choquer le public avec ses vidéos et images obscènes, malgré des avertissements répétés. Se présentant comme « Madame Kossi », il avait l’habitude de défier les institutions et de transgresser les normes de la morale publique avec ses publications audacieuses. En plus de son comportement provocateur, il affichait ouvertement des tendances homosexuelles et des pratiques sexuelles contre nature avec des individus de même sexe, ce qui avait également contribué à son arrestation.
Durant son incarcération, Bobo Perita a été un symbole de la lutte contre les comportements considérés comme allant à l’encontre des bonnes mœurs au Togo. Sa libération, après avoir purgé sa peine, suscite des réactions diverses au sein de la population. Pour certains, elle représente un rappel des limites de la liberté d’expression et des conséquences des comportements jugés inappropriés. Pour d’autres, c’est une occasion de réfléchir sur les droits individuels et la tolérance envers les minorités et les différences d’orientation sexuelle.