Une étude menée par Dr. Sandra Johnson, Ministre Secrétaire Générale de la Présidence de la République, explore l’impact significatif de l’intégration des technologies numériques sur les performances des entreprises non agricoles au Togo.
Cet article, publié dans le SSRG International Journal of Economics and Management Studies, une revue économique renommée, intitulé « Effet de la numérisation sur la performance des entreprises non agricoles au Togo », met en évidence l’amélioration du chiffre d’affaires des entreprises togolaises grâce à l’adoption de la technologie.
Dans le contexte actuel de recherche continue et d'amélioration de nos sociétés, j’ai, dans mon perpétuel exercice intellectuel, une fois de plus consacré ma plume à la question des dynamiques économiques dans nos sociétés.
— Sandra ABLAMBA JOHNSON (@SandraA_JOHNSON) June 10, 2024
J'ai élaboré une analyse approfondie des dynamiques… pic.twitter.com/18PZnx1T8p
D’après l’étude, l’utilisation des technologies numériques est positivement corrélée au chiffre d’affaires des entreprises, avec des variations selon la taille et le secteur d’activité des entreprises. Les données issues du Recensement Général des Entreprises (RGE) de 2018 suggèrent que les petites et moyennes entreprises (PME) et celles engageées dans le commerce extérieur bénéficient davantage de la numérisation par rapport aux grandes entreprises.
En utilisant la méthode économétrique d’évaluation d’impact (Propensity score matching), les résultats montrent que les entreprises qui adoptent des technologies numériques voient leur chiffre d’affaires augmenter en moyenne de plus de 50 % par rapport à celles qui n’en utilisent pas. Les PME enregistrent une augmentation moyenne de leur chiffre d’affaires d’environ 29 %, tandis que les grandes entreprises connaissent une hausse d’environ 13 %. Les entreprises de commerce extérieur affichent une impressionnante hausse de 51 %.
L’étude identifie plusieurs facteurs déterminants pour l’adoption des technologies numériques par les entreprises togolaises. Le niveau d’éducation du gestionnaire, l’investissement dans la recherche et le développement, le type de connexion Internet et la localisation géographique jouent un rôle crucial. Les entreprises dirigées par des gestionnaires hautement qualifiés, investissant dans la recherche et développement, disposant de connexions mobiles ou mixtes, et situées à Lomé ont une probabilité plus élevée d’adopter les technologies numériques.
Cette étude met en lumière comment la numérisation révolutionne les modes de communication, de vente et d’information des entreprises, leur offrant un avantage concurrentiel notable. Elle aide les entreprises à restructurer leurs processus de production et à adapter leurs produits aux attentes des clients, qu’ils soient locaux, régionaux ou mondiaux.
Les résultats de cette recherche indiquent que les décideurs togolais devraient continuer les réformes visant à améliorer le climat des affaires, en se concentrant sur la numérisation des services publics. Cela est particulièrement pertinent étant donnée l’importance de la numérisation dans la feuille de route du gouvernement, qui vise à accroître l’utilisation des technologies numériques par les entreprises privées.
Au Togo, de nombreux projets progressent dans cette direction. En partenariat avec la GIZ, le projet ProDigit cherche à moderniser les services publics et à renforcer les compétences numériques des administrations et des PME. Avec la Millenium Challenge Corporation (MCC), le Togo est en voie de conclure le programme Threshold, dont un volet crucial est dédié aux capacités numériques et au développement de l’infrastructure numérique. Le Compact, également en cours, inclut un important volet numérique avec pour objectif de faire du Togo un pôle numérique sous-régional.
« La numérisation est un pilier essentiel de notre stratégie de développement économique, » déclare Sandra Johnson. En tant que responsable supervisant diverses initiatives de développement à la présidence de la République, elle insiste sur l’importance cruciale de ces réformes pour la compétitivité et la croissance des entreprises togolaises.
