La brigade de gendarmerie et le commissariat de police de Haho ont présenté mercredi dernier sept suspects, accusés d’avoir tué un enfant de 10 ans nommé Dénis Hassa. Les suspects ont reconnu les faits et seront présentés au procureur de la République pour répondre de leurs actes.
Les faits montrent que le samedi 15 juin, Messaga Anani, un cultivateur de 50 ans résidant dans le village d’Azankpé, Commune Haho 3, a demandé à Yawo Doukpo, âgé de 23 ans et habitant la même localité, de lui procurer un crâne humain. Ce crâne devait être utilisé dans des cérémonies d’installation de vodou à son domicile pour protéger sa famille. Anani avait promis une récompense de 100.000 F CFA en échange de ce service.
Le dimanche 16 juin, Yawo Doukpo, en collaboration avec Edjo Dovi, 26 ans, a exécuté le meurtre. Ils ont attendu la victime, Hassa Dénis, dans un endroit défini de la forêt sacrée d’Azankpé. Lorsqu’ils ont croisé Dénis, qui revenait du champ, ils lui ont demandé de cueillir des herbes. Pendant que Hassa effectuait cette tâche, Yawo Doukpo lui a administré un coup mortel de coupe-coupe à la tête, causant sa mort instantanée. Ensuite, ils ont décapité la victime et emballé sa tête dans un sac sur les ordres de Messaga Anani.
Dans cette entreprise criminelle, ils ont eu la complicité de quatre autres individus. Le chef du village, informé de la disparition de son neveu, a alerté les forces de sécurité pour mener l’enquête. Pris de panique, les coupables ont décidé d’abandonner la tête de l’enfant dans la forêt, près du corps.
Le 24 juin, la police a découvert la tête de Dénis dans un état avancé de décomposition, soigneusement emballée dans des plastiques. Yawo Doukpo a été appréhendé et, lors de son interrogatoire, il a avoué les faits, expliquant en détail le rôle de chaque complice dans le meurtre de l’enfant.
Le capitaine de brigade de Haho, Piliouzoué Dadja, a affirmé que les auteurs de ce crime sont accusés d’assassinat, de complicité d’assassinat et d’entrave à la justice, selon les articles 167, 47, 48, 526 et 527 du nouveau code pénal. Ils seront présentés au procureur de la République pour être jugés. Le capitaine a également salué la coopération des habitants d’Azankpé et de Haké Ouest, les encourageant à continuer de collaborer avec les forces de sécurité pour démanteler les réseaux criminels.