Dodji Apévon, président des Forces Démocratiques pour le Renouveau (FDR) et seul élu de son parti, a officiellement annoncé qu’il ne siégera pas dans la nouvelle assemblée nationale issue des élections législatives du 29 avril dernier. Cette déclaration, faite par le biais d’un communiqué publié le 3 juin 2024, suit de près la décision similaire de Jean-Pierre Fabre, leader de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC).
Les Forces Démocratiques pour le Renouveau (FDR) ont officialisé leur décision de ne pas siéger à l’Assemblée nationale. Pour justifier cette décision, le parti d’opposition a évoqué de graves irrégularités lors du scrutin, notamment des « cas de fraudes » et des « bourrages d’urnes ». Le parti a également exprimé une opposition ferme à la nouvelle constitution, qu’il considère comme imposée de manière autoritaire et inacceptable.
Dodji Apévon a souligné que la présence des députés de l’opposition au sein de l’Assemblée Nationale reviendrait à reconnaître implicitement cette constitution contestée. Selon lui, cela rendrait inefficaces toutes les actions que pourraient entreprendre ces députés en dehors de l’assemblée pour contester cette constitution et œuvrer à son retrait. Il a dénoncé ce qu’il appelle une « constitution imposée au forceps ».
Dans son communiqué, Apévon a réaffirmé que siéger à l’Assemblée Nationale dans ces conditions reviendrait à cautionner une constitution que son parti et d’autres formations de l’opposition rejettent catégoriquement. « Nous avons clamé haut et fort que nous n’accepterons pas », a-t-il déclaré, insistant sur le fait que cette position est essentielle pour maintenir l’intégrité et la crédibilité de leur lutte politique.
Le président des FDR a conclu en appelant à une refonte complète du processus, soulignant que « tout est à refaire » et affirmant que le Togo a besoin de l’engagement de tous ses citoyens pour parvenir à un système politique juste et démocratique.