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Togo: 4 personnes tuées dans une attaque à l’engin explosif improvisé 

Soldiers patrol in a military vehicle during a campaign rally of Togolese President and presidential candidate of the ruling Union for the Republic (UNIR) party Faure Gnassingbein Dapaong, northern Togo, on February 16, 2020. - Togolese President Gnassingbe of the ruling Union for the Republic party has intensified campaign rally across the country to seek re-election next Saturday, February 22, for the fourth term running despite widespread protests by the opposition calling for the end of his family's decades-long grip on power. (Photo by PIUS UTOMI EKPEI / AFP)

Le mardi 18 juin 2024, aux alentours de 17 heures, la localité de Bonzougou, située à 22 km au sud-est de Mango, a été le théâtre d’une tragédie. Un tricycle transportant quatre personnes revenant des champs a sauté sur une mine, un engin explosif improvisé (IED), causant la mort de tous ses passagers.

Les victimes de cette attaque sont quatre civils, dont deux filles mineures et un enseignant. Les habitants de la région, profondément choqués, ont rapporté que c’est la première fois que de telles incursions suivies d’attaques terroristes se déroulent dans l’Oti, une zone située plus au sud de la région des Savanes, jusqu’alors épargnée par ces violences.

Jusqu’à présent, la préfecture de Kpendjal était la principale zone d’opération de ces groupes armés infiltrant le territoire togolais depuis le Burkina Faso. La situation dans ce pays voisin est de plus en plus préoccupante, les dernières attaques contre l’armée burkinabée ayant intensifié l’instabilité régionale.

En réponse à ces menaces croissantes, le Togo a lancé l’opération « Kondjouare », visant à contenir les incursions djihadistes. Cette opération bénéficie de l’appui d’instructeurs biélorusses, initialement basés à Nassablé, un quartier de Dapaong, et maintenant actifs dans le Kpendjal. Ces instructeurs sont notamment aux commandes des hélicoptères, bien qu’un appareil se soit écrasé récemment dans l’enceinte du camp Nipourma.

Depuis quatre mois, des mercenaires du groupe de sécurité turc SADAT, déjà présent au Mali, ont été vus dans la région. Ils sont engagés dans la construction d’une base militaire et semblent avoir des intérêts sur la mine de manganèse de Nayega. Cette présence étrangère ajoute une dimension complexe à la sécurité locale, alors que les autorités togolaises restent silencieuses sur les attaques terroristes depuis plus de deux ans.

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