Une délégation comprenant des représentants de la Banque africaine de développement (BAD), de l’Union européenne (UE) et d’autres bailleurs de fonds a effectué une visite de terrain pour évaluer l’état d’avancement du projet de réhabilitation de la route Lomé-Cotonou (Phase 2) et de protection côtière. Cette initiative, cruciale pour renforcer l’infrastructure régionale et la connectivité entre le Togo et le Bénin, a montré des progrès significatifs, avec un taux de réalisation atteignant près de 80%.
La ministre togolaise des travaux publics, Zouréhatou Kassah-Traoré, a dirigé la visite qui a couvert plusieurs sites stratégiques le long du corridor de réhabilitation. Parmi les sites visités figuraient le marché de Baguida, le centre médico-social d’Agbodrafo, ainsi que des infrastructures clés comme la passerelle de la ville, le centre multifonctionnel d’Abalo-Condji et le poste de péage d’Aného. Chaque étape a permis aux délégués de la délégation de se familiariser avec les détails des travaux en cours grâce à des explications fournies par les maîtres d’ouvrage sur place.
La réhabilitation de la section Avépozo-Aného en 2×2 voies sur une distance de 30 km est quasiment achevée, marquant une avancée significative dans le projet. De plus, des infrastructures socio-économiques connexes telles que le Centre Multifonctionnel de jeunes d’Aného, l’extension du marché de Baguida et la réhabilitation du centre de santé à Agbodrafo ont été également réalisées avec succès.
Wilfrid Paterne Abiola, représentant pays de la BAD, s’est exprimé positivement sur les progrès observés, soulignant l’importance stratégique de cette infrastructure pour le développement économique régional. Il a réaffirmé l’engagement continu de la BAD à soutenir le Togo dans ses initiatives d’infrastructure, y compris la future autoroute Lomé-Cinkassé.
Joaquín Tasso Vilallonga, chef de la délégation de l’UE au Togo, a souligné que le projet de corridor Lomé-Cotonou était une priorité définie par l’Union africaine et la CEDEAO, visant à renforcer l’intégration régionale et à faciliter la circulation des biens et services dans la région.
Prévu pour être achevé d’ici 2025, le projet de réhabilitation de la route Lomé-Cotonou (Phase 2) et de protection côtière bénéficie d’un financement conjoint. La BAD contribue à hauteur de 44,78 millions d’euros, l’UE à 20 millions d’euros, avec également des soutiens de la BOAD, de la BID et du Fonds Mondial pour l’Environnement. Ce projet vise non seulement à améliorer les infrastructures routières mais aussi à protéger les côtes togolaise et béninoise, favorisant ainsi la croissance économique et les échanges dans la région.
