L’administration publique togolaise ajuste sa stratégie d’endettement et de mobilisation de capitaux externes, en se tournant davantage vers les crédits concessionnels, jugés moins coûteux.
La nouvelle stratégie d’endettement à moyen terme (SDMT) 2024-2026, récemment adoptée par le Togo, vise à réduire les risques de refinancement associés à la dette publique. Pour ce faire, elle prévoit d’allonger la maturité moyenne de cette dette et de privilégier encore plus les financements concessionnels, permettant ainsi de mieux gérer le service de la dette. « L’idée, c’est vraiment de ne plus être sujet à des financements complexes ou très onéreux, notamment des financements de marché », a expliqué récemment Stéphane Akaya, Secrétaire général du ministère de l’Économie et des Finances.
L’enjeu est davantage de se positionner sur les ressources concessionnelles et de renforcer la capacité du pays à mobiliser ce type de financements. Cela inclut la collaboration avec des partenaires multilatéraux et des institutions de développement telles que la Banque mondiale ou la Banque africaine de développement (BAD).
À ce jour, plusieurs opérations ont été recensées, en cours ou finalisées, avec des partenaires multilatéraux pour des financements concessionnels totalisant plus de 1,5 milliard de dollars.
Un accord de financement à hauteur de 612 millions de dollars avec la Banque mondiale a été signé dans le cadre du Nouveau cadre de partenariat, a annoncé le Secrétaire général du ministère. En outre, près de 400 millions de dollars du Fonds monétaire international (au titre de la FEC) seront décaissés sur les 42 prochains mois. Avec la Banque africaine de développement (BAD), une opération de 200 millions de dollars est en cours, et le pays s’attend à mobiliser au moins 400 millions de dollars auprès de la Millennium Challenge Corporation (MCC) pour des projets de développement de l’énergie et des TIC. La coopération allemande, de son côté, représente une enveloppe d’environ 100 millions de dollars.
Un autre objectif du pays est de rééquilibrer son portefeuille de dettes en augmentant la part de la dette extérieure. L’objectif est d’atteindre une parité entre la dette intérieure et la dette extérieure d’ici 2026.