Le secteur agricole est le pilier de l’économie togolaise, représentant le principal pourvoyeur d’emplois et une part significative du Produit intérieur brut (PIB). Englobant environ deux tiers de la population active, l’agriculture togolaise est au cœur des efforts de développement économique et social du pays. Cependant, pour réduire la dépendance vis-à-vis des importations alimentaires et atteindre une souveraineté alimentaire durable, le Togo doit relever des défis majeurs en matière de production locale.
Conscient de l’importance des petites exploitations agricoles familiales, le gouvernement togolais a mis en place plusieurs initiatives pour les soutenir. Des programmes tels que le Fonds national de la finance inclusive (FNFI), le porte-monnaie de l’agriculteur et Yolim offrent un soutien financier crucial à ces exploitations. En plus des aides financières, des subventions pour les engrais et des formations techniques sont disponibles pour améliorer les rendements et renforcer la résilience des agriculteurs.
Les investissements publics se concentrent également sur l’amélioration des infrastructures agricoles. Le développement de systèmes d’irrigation, de pistes rurales pour faciliter le transport des produits, et la construction d’entrepôts de stockage sont des priorités pour assurer une production, une distribution et une commercialisation optimales des produits agricoles. Ces efforts visent à réduire les pertes post-récoltes et à améliorer l’efficacité de la chaîne de valeur agricole.
Les autorités encouragent les pratiques agricoles durables en incitant les producteurs à adopter l’agriculture biologique. Cette approche non seulement répond à une demande croissante de produits sains, mais soutient également la transition vers une agro-industrie capable de transformer localement les produits agricoles, créant ainsi de la valeur ajoutée et stimulant l’économie nationale.
Lors de ses visites en mai 2024 dans les Zones d’aménagement agricole planifiées (Zaap) de Somone Copé, Gamé et Ogbatanawlou, situées dans les préfectures de Haho, du Moyen-Mono et d’Amou, le président Faure Gnassingbé a réitéré l’importance de cette stratégie. Ces zones illustrent concrètement la vision gouvernementale visant à assurer l’autosuffisance alimentaire.
« Nous devons produire ce que nous consommons », a déclaré le président, soulignant que cette approche est essentielle pour garantir des conditions de vie décentes et améliorer le cadre de vie des producteurs.
Le Togo s’engage résolument sur la voie de la transformation agricole avec des politiques ciblées pour soutenir les petites exploitations familiales et promouvoir une agriculture durable et biologique. Le développement des infrastructures agricoles et la promotion de l’agro-industrie locale sont des éléments clés pour atteindre la souveraineté alimentaire. Ces efforts intégrés visent à renforcer la capacité du pays à produire suffisamment pour nourrir sa population tout en créant des opportunités économiques pour les agriculteurs.