Onze nageurs chinois ayant été testés positifs à une substance interdite en 2021 avant d’être blanchis par l’Agence mondiale antidopage (AMA) feront partie de l’équipe chinoise aux Jeux olympiques de Paris, qui se tiendront du 26 juillet au 11 août 2024, rapporte RMC Sport. Cette décision a provoqué un tollé dans le monde de l’antidopage, certains accusant l’AMA d’avoir étouffé l’affaire.
Les nageurs en question avaient été testés positifs à la trimétazidine, un médicament qui peut améliorer les performances sportives. Cependant, l’AMA a conclu qu’ils n’avaient pas été dopés intentionnellement mais qu’ils avaient été victimes d’une contamination alimentaire. Cette conclusion s’est basée sur les faibles quantités de substance retrouvées dans leurs échantillons et sur le fait qu’il n’y avait aucune preuve de prise intentionnelle.
Cette décision de l’AMA a été vivement critiquée par l’agence antidopage américaine (Usada), qui a accusé l’agence internationale d’avoir étouffé l’affaire. Les accusations de l’Usada interviennent dans un contexte de fortes tensions sino-américaines sur de nombreux sujets, y compris les questions diplomatiques, politiques et commerciales.
Plusieurs des nageurs chinois contrôlés positifs en 2021 ont ensuite remporté des médailles aux Jeux olympiques de Tokyo, et font partie des athlètes sélectionnés pour Paris cet été. Parmi eux figurent notamment la nageuse Zhang Yufei, spécialiste du papillon et double médaillée d’or à Tokyo, et Wang Shun, champion olympique du 200 mètres quatre nages.
Fin mai, une commission du Congrès américain a demandé au ministère de la Justice et au FBI d’enquêter sur les nageurs chinois contrôlés positifs. L’AMA, secouée par les révélations d’avril, a accusé l’Usada de « mensonges » et a appelé les États-Unis à renforcer leur propre système antidopage.
