À quelques heures de son entrée en lice dans l’Euro 2024, l’équipe de France se retrouve au centre d’un débat politique intense.
Kylian Mbappé, récemment transféré au Real Madrid, a pris la parole en conférence de presse pour encourager la jeunesse à voter. Il a notamment en avant les valeurs de mixité, tolérance et respect qui sont en opposition selon lui aux valuers du RN, le parti en vogue dans le pays. Ses propos, qui font échos a ceux de son coéquipiers, Marcus Thuram, agitent depuis la classe politique française.
Le Premier ministre Gabriel Attal a salué l’initiative de Mbappé, affirmant que les extrêmes alimentent la division et la haine. L’ancien Premier ministre Édouard Philippe a également exprimé son accord, tout en rappelant que Mbappé s’exprime en tant que citoyen.
Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports, a encensé le discours de Mbappé, tandis que Sylvain Maillard, chef des députés Renaissance, a applaudi son rejet des extrêmes. Cependant, le Rassemblement National (RN), directement visé par les propos de Mbappé, a réagi de manière contrastée. Laurent Jacobelli, porte-parole du RN, a assuré ne pas se sentir concerné par le terme « extrême », et Julien Odoul a partagé l’aversion de Mbappé pour l’extrémisme, tout en critiquant les idées de LFI.
D’autres membres du RN ont adopté une posture plus offensive. Andréa Kotarac a accusé Mbappé de fracturer le pays et de ne pas respecter la réserve attendue, tandis que Sébastien Chenu a appelé à plus de retenue, soulignant que de nombreux électeurs du RN sont supporters de l’équipe de France.
Alors que les Bleus s’apprêtent à affronter l’Autriche, ce lundi, l’intervention de Mbappé a déjà provoqué un séisme politique en France. Les enjeux sportifs se doublent désormais d’une dimension civique et politique majeure.
