Le président français Emmanuel Macron a annoncé ce dimanche soir, la dissolution de l’Assemblée nationale et la convocation d’élections législatives anticipées suite à la lourde défaite de son parti face au Rassemblement national lors des élections européennes.
Cette décision, révélée lors d’une allocution télévisée le dimanche 9 juin, vise à obtenir une majorité claire pour gouverner et répondre à la montée significative de l’extrême droite, qui a recueilli près de 40 % des voix en France.
Dans son adresse à la nation, Macron a souligné la nécessité de nouvelles élections, prévues pour les 30 juin et 7 juillet. Insistant sur le besoin d’une majorité parlementaire stable, il a déclaré : « La France a besoin d’une majorité parlementaire claire pour agir dans le calme et la concorde. » Cette dissolution, la première depuis celle décidée par Jacques Chirac en 1997, ouvre une période d’incertitude politique à seulement trois semaines du premier tour de scrutin.
Réactions Politiques
La dissolution a suscité des réactions variées dans le spectre politique : Marine Le Pen, dirigeante du Rassemblement national, a exprimé sa préparation à gouverner, promettant de « défendre les intérêts des Français » et de traiter des questions telles que l’immigration de masse et la réindustrialisation. De son coté, Jean-Luc Mélenchon (LFI) a soutenu la dissolution, affirmant que Macron n’avait plus de légitimité et appelant les Insoumis à relever le défi électoral.
Éric Ciotti (LR) a considéré la dissolution comme la seule solution, indiquant que Les Républicains se présenteraient indépendamment aux élections. Marie Toussaint (EELV) a évoqué de possibles alliances à gauche, tandis que Fabien Roussel (PCF) a appelé à un front uni de la gauche sur les politiques sociales.
Les partis politiques français doivent maintenant s’organiser rapidement pour une campagne électorale courte, avec des possibilités de nouvelles alliances et coalitions, notamment à gauche. Le résultat des élections aura également des implications importantes pour l’Union européenne, étant donné le rôle clé de la France. Une victoire des forces eurosceptiques ou nationalistes pourrait compliquer la prise de décision au sein de l’UE, surtout dans un contexte de tensions géopolitiques comme la guerre en Ukraine.