Depuis le coup d’État du 26 juillet contre le régime de Mohamed Bazoum, les tensions sont palpables entre le Bénin et le Niger. Le régime de Patrice Talon a soutenu les sanctions de la CEDEAO contre le CNSP ainsi qu’une opération militaire pour réinstaller Bazoum, des positions qui ont provoqué le courroux de Niamey.
À la suite de la levée des sanctions de la CEDEAO, le Niger a refusé d’ouvrir ses frontières, évoquant des raisons sécuritaires. Dans la foulée, Patrice Talon a mis un embargo sur l’exportation du pétrole nigérien. Après avoir levé cet embargo, Cotonou a procédé à l’arrestation de cinq Nigériens entrés frauduleusement sur le site du chargement du pétrole à Sèmé-Podji.
À Niamey, le CNSP dénonce une arrestation illégale et exige la libération de ses agents. Face à cette montée des tensions, il est important de dialoguer pour trouver une issue à la crise. C’est l’appel lancé par Alain Lobognon, ancien ministre ivoirien.
« Il ne reste plus qu’à trouver un médiateur pour une solution à cette crise entre deux États qui se considéraient jusque-là comme des pays frères. Vivement, la place au dialogue », a écrit l’ex-député de Fresco.