Les professionnels de la Santé au Togo menacent d’aller très prochainement en grève. Ils l’ont fait savoir lors d’une Assemblée Générale le vendredi 17 mai 2024.
Le 17 juin 2023, une initiative importante a été déployée par le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de l’Accès universel aux soins, lancant un concours régional de recrutement direct. Cela concerne particulièrement les centres situés à Lomé, Kara, et Dapaong et a pour objectif de combler les insuffisances en personnel médical, paramédical, administratif et d’assistance.
Les chiffres révèlent que 170 postes pour médecins et infirmières, 1099 pour aides-soignants et autres personnels paramédicaux, ainsi que 359 postes administratifs sont ouverts à Lomé et Kara. Dapaong, de son côté, offre 279 postes dans diverses catégories.
Et dès lors, l’annonce des résultats se fait attendre, causant un mécontentement croissant parmi les travailleurs de la santé publique. Face à cette situation, le risque d’une grève est évoqué, accentuant la pression sur le ministère pour adresser rapidement le déficit de personnel, souligné par les syndicats locaux, d’après des informations rapportées par Republic of Togo.
« Nous allons vers des lendemains sombres. Toutes les conditions sont réunies pour entrer en grève si la situation l’exige. Toutefois, nous voulons encore croire à la volonté de dialogue des autorités », a déclaré Gilbert Tsolényanu, porte-parole du Syndicat des praticiens hospitaliers du Togo (Synphot) et du collectif des syndicats, lors d’une assemblée générale à Lomé le 15 mai.
Le personnel de santé appelle les autorités à agir rapidement pour résoudre cette crise et éviter une paralysie du système de santé public