Politique

Togo : Faure Gnassingbé désigné premier président du Conseil des ministres

Avec l’adoption de la nouvelle constitution, le Togo bascule dans un régime parlementaire, marquant ainsi une réorganisation significative de son système politique. La gestion du pays sera désormais confiée à un Président du Conseil des ministres (PCM), tandis qu’un Président de la République, chef de l’État, continuera d’exister, bien que dépouillé de ses pouvoirs exécutifs.

Président du parti majoritaire, Union pour la république à l’Assemblée nationale, avec 108 députés, Faure Essozimna Gnassingbé est le nouveau président du Conseil des ministres conformément à la nouvelle constitution promulguée le 6 mai 2024. « Le premier président du Conseil des ministres au Togo est Faure Essozimna Gnassingbé, conformément à la Constitution. Ce n’est pas qu’une question de son désir. C’est ce que la Constitution dit. Il va respecter cela », a déclaré lundi soir , Gilbert Bawara lors d’un entretien avec la chaine de télévision, New word (NW).

D’après l’article 50 de la nouvelle Constitution, le Président du Conseil des ministres est le chef du gouvernement. Il préside les conseils des ministres et dispose de l’administration publique, de l’armée et des forces de sécurité. Ce poste implique également la détermination et la conduite de la politique nationale. Le texte constitutionnel stipule que le Président du Conseil doit être le chef du parti politique majoritaire ou de la coalition majoritaire à l’Assemblée nationale. Par conséquent, la désignation de Faure Gnassingbé, président du parti UNIR, était une formalité automatique.

En tant que Président du Conseil des ministres, Faure Gnassingbé assumera des responsabilités étendues et centralisées, visant à renforcer la stabilité et l’efficacité du gouvernement togolais. L’Assemblée nationale doit encore saisir la Cour constitutionnelle pour la prestation de serment de Gnassingbé. Cette nouvelle position lui permet de continuer à influencer de manière significative la direction du pays, tout en respectant les nouvelles structures politiques établies par la constitution.

Pendant ce temps, des organisations de la société civile et des partis d’opposition continuent de rejeter cette nouvelle constitution, y voyant une manœuvre pour maintenir Faure Gnassingbé au pouvoir sous une nouvelle forme. Les critiques craignent que cette réforme ne soit qu’un moyen pour Gnassingbé de prolonger son influence et de consolider son contrôle sur le pays.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page