La Cour Constitutionnelle du Togo a rejeté tous les recours reçus, dans le cadre des Elections législatives qui se sont déroulées le lundi 29 avril 2024.
Ce lundi 13 mai 2024, la fin du cycle électoral tumultueux a été officialisée avec la proclamation des résultats définitifs des élections législatives du 29 avril 2024 par la Cour constitutionnelle. Mais en prélude à ce jour, la Cour a revu consciencieusement une série de plus de trente recours introduits par divers partis et candidats indépendants. En dépit des controverses et des accusations de fraudes entourant l’élection, la Cour a opté pour le rejet de tous ces recours.
Les résultats ont été particulièrement contestés par les partis de l’opposition, qui ont signalé des irrégularités dans plusieurs circonscriptions. Ces partis ont accumulé des preuves de manipulations, mais leurs efforts pour obtenir l’annulation ou la répétition du vote ont échoué face à l’irrévocable décision de la Cour constitutionnelle.
Bien que des partis comme les Forces démocratiques pour la République (FDR), dirigées par Me Dodji Apévon, aient décidé de ne pas contester officiellement les résultats, ils ont publiquement remis en question la légitimité du scrutin.
L’implication directe de la Cour constitutionnelle dans la surveillance du scrutin renforce le caractère controversé de son propre verdict de rejeter l’ensemble des recours, soulevant des interrogations sur les normes et méthodes employées pour traiter ces accusations de fraude.
Les résultats finaux ont déclaré l’Union pour la République (UNIR) comme grand gagnant, un parti qui, d’ailleurs, n’a déposé aucun recours contre le décompte des voix.
Sur les 332 listes candidates, seulement 113 députés ont pu réussir à se faire élire, parmi lesquels une majorité écrasante de 108 députés appartient à l’UNIR, laissant une place marginale à quelques autres partis. Cette décision de la Cour constitutionnelle clôt ainsi les débats et confirme solidement la position dominante de l’UNIR sur la scène politique du Togo.