Malgré la présence de seulement cinq députés de l’opposition à l’Assemblée nationale, Mme Adjamagbo-Johnson reste résolue et convaincue que l’opposition peut encore mener un combat efficace contre la majorité écrasante du parti au pouvoir, UNIR, qui détient 108 sièges. La députée de la Dynamique Mgr Kpodzro (DMP) a lancé un appel pressant à ses collègues de l’opposition, en particulier ceux de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) et des Forces Démocratiques pour la République (FDR), les invitant à regagner leurs sièges au parlement pour poursuivre la lutte pour le changement.
Mme Adjamagbo-Johnson a exprimé son regret concernant l’absence de l’ANC et des FDR lors de la récente session parlementaire, soulignant une occasion manquée de renforcer la présence de l’opposition à l’Assemblée. Néanmoins, elle a révélé que des concertations se poursuivent entre les différents partis de l’opposition, aussi bien parlementaires qu’extra-parlementaires, pour définir des stratégies communes. Selon elle, ces discussions visent à harmoniser les points de vue et à prendre un nouveau départ dans la lutte pour le changement au Togo.
« Nous avons raté une occasion à la veille de la session de droit de nous retrouver à cinq, mais les discussions se poursuivent. Des gens ont raison de demander que nous harmonisions nos points de vue. Des efforts sont en train d’être faits dans ce sens et même au-delà de l’opposition parlementaire, il faut une harmonisation des points de vue. Il faut définir des stratégies communes pour prendre un nouveau départ dans cette lutte », a-t-elle affirmé.
Le contexte politique reste tendu avec des positions divergentes au sein de l’opposition. Edem Atantsi, Secrétaire aux affaires politiques de l’ANC, a récemment déclaré que son parti ne siègera pas dans une Assemblée nationale qu’il qualifie de « monocolore », dominée par la mouvance présidentielle. Cette position a été réaffirmée lors d’une intervention sur une radio locale, où Atantsi a souligné l’engagement de l’ANC à ne pas participer à ce qu’ils considèrent comme une mascarade démocratique.
Quant aux FDR, dirigés par Me Apévon, le silence persiste. Aucune déclaration officielle n’a été faite pour clarifier leur position, mais tout semble indiquer que les FDR partagent la même perspective que l’ANC. Leur absence notable lors de la rentrée parlementaire confirme une désapprobation commune envers la composition actuelle de l’Assemblée nationale.
Mme Adjamagbo-Johnson insiste sur l’importance de l’unité de l’opposition pour faire face à la domination du parti UNIR. Elle croit fermement que, malgré leur nombre réduit, les députés de l’opposition peuvent jouer un rôle crucial en élaborant des stratégies communes et en travaillant ensemble pour un objectif commun : le changement au Togo. Cette collaboration est essentielle pour maximiser l’impact de leurs efforts au sein de l’Assemblée nationale et au-delà, a-t-elle souligné.
