Le général Mahamat Idriss Déby Itno, chef de la junte au Tchad, a été annoncé vainqueur de l’élection présidentielle du pays, par le conseil constitutionnel.
Les résultats définitifs, publiés jeudi 16 mai, indiquent que Déby, qui a pris le pouvoir après l’assassinat de son père, le président Idriss Déby, par les rebelles en 2021, a obtenu 61 % des voix, surpassant largement le deuxième candidat, Succès Masra, qui a recueilli 18,54 % des suffrages. Le chef de l’opposition, Masra, a reconnu les résultats du conseil et n’a pas déclaré son intention de les contester.
Ce pays producteur de pétrole est le premier d’une série d’États ayant connu des coups d’État dans la région du Sahel, en Afrique de l’Ouest et centrale, à tenter de revenir à l’ordre constitutionnel en organisant des élections.
Le Tchad est resté un allié clé de l’Occident dans la lutte contre les insurrections liées à Al-Qaïda et à l’État islamique dans la région du Sahel. À l’inverse, le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont expulsé les forces occidentales et se sont tournés vers la Russie pour obtenir leur soutien.
Cependant, Washington et l’ancienne puissance coloniale française surveillent de près la situation depuis que le chef de l’armée de l’air tchadienne a demandé, le mois dernier, aux États-Unis de suspendre les activités sur une base aérienne, invoquant des problèmes administratifs. En réponse, les États-Unis ont annoncé le retrait temporaire d’au moins certaines troupes.
La victoire de Déby prolonge la domination de sa famille, qui détient le pouvoir depuis que son père a pris le contrôle lors d’un coup d’État au début des années 1990.