Politique

RDC: tentative de coup d’État déjouée à Kinshasa

Les autorités de la République démocratique du Congo (RDC) ont annoncé avoir déjoué ce dimanche une tentative de coup d’État, impliquant à la fois des étrangers et des Congolais.

Les premiers signes de l’incident ont été des tirs entendus en fin de nuit près du «palais de la Nation», où se trouvent les bureaux du président Félix Tshisekedi. Des sources diverses ont rapporté que des hommes armés ont attaqué le domicile de Vital Kamerhe, ministre de l’Économie, situé à proximité dans la commune de la Gombe.

Le général Sylvain Ekenge, porte-parole des Forces armées de la RDC, a confirmé dans un message télévisé que «la tentative de coup d’État a été étouffée dans l’œuf par les forces de défense et de sécurité». Selon lui, tous les assaillants, incluant leur chef, ont été neutralisés. Ekenge a appelé la population à «vaquer librement et tranquillement à ses occupations», tout en précisant que davantage de détails seraient fournis ultérieurement.

Dès le début de la matinée, les réseaux sociaux ont été inondés d’informations sur l’attaque contre le domicile de Vital Kamerhe. L’ambassadeur du Japon à Kinshasa, Hidetoshi Ogawa, a confirmé l’attaque sur X (anciennement Twitter), ajoutant que Kamerhe n’avait pas été touché, mais que deux policiers et un assaillant avaient perdu la vie.

L’ambassade de France, pour sa part, a signalé des «tirs d’armes automatiques» dans le quartier et a recommandé à ses ressortissants d’éviter la zone. Des vidéos non authentifiées ont circulé en ligne, montrant des hommes en treillis au palais de la Nation, brandissant des drapeaux du Zaïre, ancien nom de la RDC sous la dictature de Mobutu Sese Seko.

En début de matinée, plusieurs véhicules militaires lourdement armés ont été aperçus quittant le palais de la Nation en direction d’un grand carrefour de la commune de la Gombe. Les routes menant au palais étaient bloquées par des plots de chantier, et l’accès au boulevard Thsatshi était barré par des militaires à pied, indiquant une sécurité renforcée autour des sites stratégiques.

Pour rappel, cette tentative de coup d’État survient dans un contexte politique et sécuritaire complexe en RDC. Le président Félix Tshisekedi, au pouvoir depuis janvier 2019, a récemment été réélu dès le premier tour de la présidentielle du 20 décembre, avec plus de 73% des voix. Les partis de son «Union sacrée» ont également remporté environ 90% des sièges de députés nationaux. Cependant, le pays est confronté à une grave crise sécuritaire dans sa région orientale, où la rébellion du M23, soutenue par le Rwanda, occupe de vastes territoires de la province du Nord-Kivu.

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