Politique

Nouvelle Constitution au Togo : manifestation de la Société Civile et de l’opposition à Lomé

Ce week-end, des organisations de la société civile ont organisé un meeting contre la nouvelle constitution togolaise, signe d’une opposition croissante à cette réforme fondamentale.

Sous l’égide du Front Citoyen Togo Debout (FCTD), cette manifestation a bénéficié du soutien de personnalités politiques majeures, dont Jean-Pierre Fabre, président national de l’Alliance nationale pour le Changement (ANC), et Dodji Apevon, des Forces Démocratiques pour la République (FDR). Leur objectif commun est de faire obstacle à l’entrée en vigueur de la nouvelle loi fondamentale promulguée le 6 mai dernier.

Les critiques contre la nouvelle constitution portent sur son changement de régime politique, passant d’un système semi-présidentiel à un régime parlementaire. Les organisateurs dénoncent cette transition comme un glissement vers une monarchie, contraire à l’essence républicaine du pays où le peuple est souverain. Pour le porte-parole du FCTD, le Professeur David Ekoue Dosseh, cette constitution représente une « grave erreur » qu’il faut combattre résolument.

Face à cette perspective constitutionnelle controversée, la société civile et l’opposition appellent à une mobilisation accrue. Ils prévoient d’organiser d’autres actions dans les jours à venir pour défendre la Constitution de 1992, considérée comme plus démocratique. Cette constitution actuellement en vigueur garantit un système présidentiel et une limitation des mandats présidentiels, éléments que la nouvelle réforme remet en question.

La nouvelle constitution, promulguée par le Président Faure Gnassingbé en dépit des contestations, redéfinit le système politique du Togo. Désormais, le pouvoir exécutif est détenu par un Président du Conseil des ministres, qui sera automatiquement le chef du parti majoritaire à l’Assemblée nationale. Cette modification suscite des inquiétudes quant à la préservation de la démocratie et à l’alternance politique dans le pays.

Si le camp présidentiel défend cette réforme comme une mesure de représentativité accrue, l’opposition y voit une stratégie pour Faure Gnassingbé de maintenir son emprise sur le pouvoir. Cette nouvelle constitution efface les limitations de mandats présidentiels, ce qui suscite des craintes quant à une pérennisation du régime actuel.

La mobilisation de la société civile et de l’opposition contre la nouvelle constitution témoigne des tensions politiques persistantes au Togo et souligne l’importance des enjeux démocratiques dans le pays.

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