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« Les impayés des factures ne sont pas à l’origine des délestages au Togo », rassure la ministre Mila Aziablé

Le samedi 25 mai 2025, la ministre chargée de l’Énergie et des Mines du Togo, Mila Aziablé, s’est exprimée lors d’une conférence de presse à son cabinet à Lomé pour aborder le déficit énergétique que le pays traverse depuis plusieurs mois. Cette rencontre a permis de faire le point sur la situation, d’exposer les causes de cette crise et de présenter les mesures prises pour un retour à la normale.

Mme Aziablé a d’abord réaffirmé l’engagement du chef de l’État, Faure Gnassingbé, à garantir l’accès universel à une électricité fiable et de qualité pour tous les Togolais d’ici 2030. Elle a également souligné l’objectif de réduire la dépendance énergétique du Togo vis-à-vis des pays voisins.

Depuis une décennie, le Togo avait réussi à satisfaire ses besoins en électricité grâce à une combinaison de production nationale et d’importations en provenance du Ghana et du Nigeria. Cependant, une série d’événements récents ont perturbé cet équilibre, entraînant la crise actuelle.

La ministre a détaillé plusieurs causes principales de la crise énergétique. A l’en croire, le début de l’année a été marqué par une baisse significative du niveau d’eau dans les barrages hydroélectriques au Ghana, réduisant ainsi les importations d’électricité vers le Togo. Ensuite, des travaux de maintenance sur les installations de production de gaz naturel au Nigeria ont diminué les volumes de gaz destinés au Togo, au Bénin et au Ghana, affectant la production d’électricité.

En mai, des travaux supplémentaires sur les infrastructures de transport de gaz au Nigeria ont aggravé la pénurie de gaz, impactant la production d’électricité. Face à cette pénurie, le Nigeria a priorisé ses besoins nationaux en gaz et en électricité, réduisant drastiquement les exportations vers le Togo.

Dans la foulée, Mme Aziablé a assuré que des mesures immédiates sont en cours pour diversifier les sources de combustibles et accroître la production nationale d’électricité. Le gouvernement travaille également à optimiser la consommation d’électricité pour atténuer les effets du déficit. La ministre a tenu à dissiper certaines rumeurs, notamment celles concernant un supposé endettement de la Compagnie Énergie Électrique du Togo (CEET) envers ses fournisseurs, le Ghana et le Nigeria. Elle a clarifié que l’endettement n’est pas la cause de la crise, mais bien la pénurie de gaz naturel. Un plan de rationnement a été mis en place pour assurer une distribution équitable de l’électricité, le temps de trouver une solution durable.

Les installations électriques du Togo, telles que Contour Global, la centrale Kekeli, la centrale photovoltaïque de Blitta et le barrage de Nangbéto, couvrent actuellement une partie des besoins du pays. Le gouvernement s’engage à surmonter cette crise et à atteindre l’indépendance énergétique totale dans les prochaines années. Mme Aziablé a conclu en soulignant l’importance de cette indépendance énergétique et l’accélération des efforts pour y parvenir. « L’électricité n’est pas un luxe, c’est une nécessité pour notre population », a-t-elle affirmé, réitérant l’engagement du gouvernement à résoudre rapidement et durablement la crise énergétique.

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