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Iran: le président et le ministre des Affaires étrangères tués dans un accident d’hélicoptère

Ebrahim Raisi, nouveau président de la république islamique d'Iran @The Guardian

Le président iranien Ebrahim Raïssi est décédé suite au crash de l’hélicoptère le transportant, ainsi que plusieurs autres responsables, dans une zone montagneuse et boisée du pays en raison du mauvais temps, ce dimanche 19 mai.

L’hélicoptère transportait le président Raïssi, le ministre des Affaires étrangères Hossein Amirabdollahian et sept autres hauts responsables lorsqu’il s’est écrasé dans la région montagneuse du nord-ouest de l’Iran. Le pays est plongé dans l’incertitude alors que les équipes de recherche et de sauvetage parcouraient une zone enveloppée de brouillard après la disparition de l’appareil.

Les inquiétudes ont grandi pour l’ultraconservateur de 63 ans après la perte de contact avec l’hélicoptère. Le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, a appelé les Iraniens à « ne pas s’inquiéter » quant à la direction de la république islamique, affirmant qu’« il n’y aura aucune perturbation dans le travail du pays ».

« Nous espérons que Dieu Tout-Puissant ramènera notre cher président et ses compagnons en bonne santé dans les bras de la nation », a-t-il déclaré dans un discours télévisé national, alors que les fidèles musulmans priaient pour le retour sain et sauf de Raïssi.

Plus de 60 équipes de secours, utilisant des chiens de recherche et des drones, ont été déployées dans la zone forestière montagneuse protégée de Dizmar, près de la ville de Varzaghan. Le lieu de l’accident a été découvert plus tard et aucun survivant n’a été retrouvé.

Le crash de l’hélicoptère survient quelques semaines après que l’Iran a lancé une attaque de drones et de missiles contre Israël, en réponse à une frappe meurtrière contre son complexe diplomatique à Damas.

Ebrahim Raïssi, un partisan de la ligne dure, est devenu président lors d’élections historiquement non compétitives en 2021. Auparavant, en tant que juge en chef, il avait supervisé une période de répression intense de la dissidence dans un pays secoué par des manifestations menées par des jeunes contre le régime clérical.

Raïssi était la deuxième personne la plus puissante de la structure politique de la République islamique après le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei. La Constitution iranienne exige qu’en cas de décès du président, le premier vice-président prenne ses fonctions avec l’approbation du guide suprême.

La mort de Raïssi laisse un vide significatif dans la politique iranienne. Le pays doit maintenant naviguer dans cette période d’incertitude tout en assurant une transition de pouvoir sans heurts. Les regards se tournent désormais vers le premier vice-président et le guide suprême pour diriger le pays à travers cette crise.

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