Le sud du Brésil est frappé par des inondations d’une violence exceptionnelle depuis la fin du mois d’avril. Le bilan humain est déjà lourd : 100 morts, 130 disparus et 374 blessés. Plus de 400 localités ont été touchées, dont la capitale régionale Porto Alegre, où 1,4 million d’habitants ont été affectés.
Le fleuve Guaiba, qui traverse Porto Alegre, a connu une crue historique, atteignant 5,30 mètres. De nombreuses habitations ont été inondées, certaines détruites. L’aéroport de la ville a également été dévasté. Les eaux contaminées par les égouts et les déchets constituent un risque sanitaire important.
Les opérations de secours sont rendues difficiles par les nouvelles pluies qui s’abattent sur la région. Les autorités ont demandé aux habitants de ne pas regagner leur domicile pour le moment, les structures étant fragilisées. Le retour à la normale s’annonce long et difficile, d’autant plus que des coupures d’eau potable ont été recensées.
Le gouvernement fédéral a débloqué des fonds d’urgence et a annoncé l’importation de 200 000 tonnes de riz pour éviter une pénurie alimentaire. Des mesures ont également été prises pour sécuriser les barrages menacés de rupture.
Les premières évaluations des dégâts matériels font état de 6,3 milliards de réais (environ 1,1 milliard d’euros) de pertes. Les infrastructures, les habitations et les cultures ont été lourdement touchées. Les autorités brésiliennes ont lancé un appel à la solidarité internationale pour aider les sinistrés et financer la reconstruction.