L’ex-président du Gabon, Ali Bongo, a entamé une grève de la faim pour protester contre des « actes de torture ». Il est épaulé dans cette démarche par ses deux plus jeunes fils, d’après une annonce faite par ses avocats le mardi 14 avril 2024.
Depuis le coup d’État au cours duquel il a perdu le pouvoir il y a quelques mois, Ali Bongo a été maintenu en détention. Pour accentuer leur combat, lui et ses fils ont choisi la grève de la faim. Ses avocats affirment qu’il serait victime de « séquestration et d’actes de torture ». Une plainte a été en conséquence déposée devant le Tribunal judiciaire de Paris.
Il est à noter que Sylvia Bongo, son épouse, avait déjà déposé une « plainte simple » peu après le coup d’État pour dénoncer la détention arbitraire de son mari et de sa famille. Un dossier qui aurait été classé en octobre selon ses représentants légaux.
Dans la nouvelle plainte, les avocats de Bongo dénoncent une « arrestation illégale, la séquestration aggravée par des actes de tortures et les actes de barbarie commis à l’encontre d’Ali Bongo Ondimba, de Sylvia Bongo et de leurs fils Noureddin, Jalil et Bilal»
Aussi, d’après les conseils, le fils de l’ancien président gabonais, Nourredin Bongo a été « torturé à plusieurs reprises, battu avec un marteau et un pied-de-biche, étranglé, fouetté ou encore électrocuté au taser. Sylvia Bongo, contrainte d’assister aux tortures […], a également été battue et étranglée, dans le cadre d’une dépossession sans limite des biens de la famille ».
Pour rappel, quelques jours après le coup d’État du 30 août, l’armée a nommé le général Brice Oligui Nguema comme président de transition. Cette nomination intervient juste après la reconduction du mandat d’Ali Bongo.