Politique

Burkina – Faso : Ibrahim Traoré, président jusqu’en 2029

Le capitaine Ibrahim Traoré, actuellement à la tête du Burkina Faso, verra son mandat prolongé de cinq années supplémentaires. Cette décision émane des assises nationales tenues à Ouagadougou ce samedi, initialement prévues pour se dérouler sur deux jours mais qui se sont finalement achevées le même jour. Une nouvelle charte a été adoptée et signée pour formaliser cette prolongation.

Colonel Moussa Diallo, président du comité d’organisation de ces assises, a annoncé que « la durée de la transition est fixée à soixante mois à compter du 2 juillet 2024 ». En outre, le président Traoré aura la possibilité de se présenter aux élections présidentielles, législatives et municipales qui seront organisées à la fin de la période de transition.

Les assises nationales de samedi ont réuni des représentants de la société civile, des forces de défense et de sécurité, ainsi que des députés de l’assemblée de transition. La plupart des partis politiques traditionnels ont cependant boycotté l’événement.

Une des modifications notables de la nouvelle charte, signée par le capitaine Traoré, est la suppression des quotas alloués aux partis politiques pour les postes de députés de l’assemblée législative de transition. Désormais, le « patriotisme » est établi comme critère pour siéger à cette assemblée ou au gouvernement.

Depuis près de dix ans, le Burkina Faso fait face à des violences jihadistes récurrentes qui ont causé des milliers de morts. Le pays a connu deux coups d’État militaires en 2022. Le premier, en janvier, a porté le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba au pouvoir, avant qu’il ne soit lui-même renversé en septembre par le capitaine Traoré.

À la suite du renversement de Damiba, une charte avait été adoptée lors de premières assises nationales, instituant un président, un gouvernement et une assemblée législative de transition, et fixant la durée de la transition à vingt et un mois. Cette transition devait se conclure le 1er juillet 2024, mais à plusieurs reprises, le capitaine Traoré a évoqué les difficultés d’organiser des élections dans le contexte sécuritaire actuel du pays.

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