Société

Vers un carburant d’aviation révolutionnaire fabriqué avec des eaux usées

Dans une avancée majeure pour l’aviation durable, la start-up britannique Firefly a annoncé ce jeudi l’ouverture de la première usine mondiale de transformation des eaux usées en carburant pour avions.

Cette innovation prometteuse offre un moyen de réduire considérablement l’empreinte carbone de l’industrie aéronautique, tout en s’attaquant à un problème environnemental persistant.

« Partout où il y a des humains, il y a des eaux usées », explique James Hygate, directeur général de Firefly. Cette réalité simple a inspiré l’entreprise à relever un défi et à le transformer en une opportunité. En effet, les eaux usées, souvent considérées comme un déchet, constituent une source de matière première inestimable pour la production de ce biocarburant révolutionnaire.

Le biocarburant de Firefly, baptisé SAF (Sustainable Aviation Fuel), présente des caractéristiques remarquables. Produit à partir de 70% de carbone en moins que le kérosène traditionnel, il permet une réduction des émissions de gaz à effet de serre allant jusqu’à 92% sur la durée de vie d’un vol. De plus, ce SAF peut être mélangé à 50% avec du kérosène sans nécessiter de modifications des moteurs d’avion, facilitant son adoption par l’industrie.

Firefly a déjà conclu un accord avec la compagnie aérienne hongroise Wizz Air pour la livraison de 525 000 tonnes de SAF sur 15 ans. Cet accord marque un cap important vers l’adoption à grande échelle de ce carburant alternatif. L’entreprise ambitionne de fournir du SAF à faible teneur en carbone à partir de 2028, contribuant ainsi à un avenir plus durable pour l’aviation.

Un soutien gouvernemental et des perspectives encourageantes

L’innovation de Firefly s’inscrit dans un contexte favorable à la recherche de solutions durables pour l’industrie aéronautique. Le gouvernement britannique, par exemple, a fixé un objectif contraignant pour les compagnies aériennes d’utiliser au moins 10% de carburants durables d’ici 2030. Ce soutien gouvernemental, couplé aux performances prometteuses du SAF de Firefly, ouvre des perspectives encourageantes pour une transition plus verte du transport aérien.

Ainsi, l’ouverture de l’usine Firefly marque une étape importante dans la lutte contre les émissions de carbone de l’aviation. La transformation des eaux usées en un carburant alternatif performant offre un moyen innovant et durable de réduire l’impact environnemental de l’industrie aéronautique.

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