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Togo- Révision constitutionnelle : la manifestation de l’opposition empêchée par les forces de l’ordre

Au Togo, la manifestation de l’opposition contre le changement de la constitution prévue ce vendredi n’a pas pu avoir lieu. Le quartier prévu pour le rassemblement a été barricadé tôt le matin par un important déploiement des forces de l’ordre et de sécurité.

Une vingtaine de partis politiques de l’opposition et d’organisations de la société civile avaient appelé à des manifestations les 12 et 13 avril contre le changement constitutionnel. Malgré l’interdiction des autorités, certains dirigeants ont persisté dans leur initiative, mais ont été arrêtés dans leur élan ce vendredi.

Dès le matin, les forces de sécurité ont renforcé leur dispositif avec un déploiement massif des unités spéciales de police (GIPN) et de la gendarmerie dans les environs du lieu de rassemblement, le rond-point Bè-Gakpoto.

Les autorités ont justifié ces mesures préventives par la nécessité de « maintenir l’ordre public », a déclaré un commandant sur place. « Nous exécutons notre mission avec professionnalisme et sérieux », a-t-il ajouté fermement.

Les organisateurs de l’initiative, notamment Jean-Pierre Fabre de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) et Paul Dodji Apevon des Forces démocratiques pour la République (FDR), se sont rendus sur les lieux pour mobiliser les militants de l’opposition, mais ont été empêchés par le déploiement massif des forces de sécurité.

Me Dodji Apévon, président du parti les Forces Démocratiques pour la République (FDR), a dénoncé la « restriction de la liberté de manifestation au Togo ». Les journalistes tentant de recueillir des interviews ont été redirigés vers le siège des organisateurs pour effectuer leur travail.

Le gouvernement a réagi en exprimant sa fermeté face aux appels à manifester de l’opposition. « Je demande aux responsables qui appellent à des manifestations illégales de se ressaisir. L’État ne peut plus tolérer que, pour des intérêts politiques, la vie des citoyens soit perturbée, surtout dans le contexte sécuritaire de notre sous-région« , a déclaré le ministre de l’Administration territoriale, encourageant les populations à poursuivre leurs activités librement et sans crainte.

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