Politique

Togo: les ministres Kokoroko et Trimua défendent le changement de la Constitution

Alors que la tension monte au sein de la classe politique togolaise suite à la validation de la nouvelle constitution par les députés de l’Assemblée nationale, plusieurs ministres et partisans de la réforme ont pris la parole pour expliquer leur position. Lors d’un panel organisé par la Télévision nationale, les ministres ont exposé les avantages d’un régime parlementaire pour le Togo.

Face à l’indignation publique et aux contestations de l’opposition, les ministres Dodzi Kokoroko (Enseignement), Christian Trimua (Secrétaire général du gouvernement), Katari Foli-Bazi (Environnement et membre éminent de UNIR), Pascal Bodjona (Conseiller politique de Faure Gnassingbé), ainsi que quelques députés se sont exprimés devant la presse pour défendre le changement constitutionnel au Togo.

Le ministre Dodzi Kokoroko a affirmé que le nouveau texte contribue à dédramatiser la fonction présidentielle et à ouvrir l’espace politique. Il a souligné qu’il est impossible pour le président actuel d’assumer simultanément les rôles de Président de la République et de Président du Conseil. « Cette réforme doit être perçue comme un renforcement de notre jeune démocratie… Elle ne favorise ni un groupe ni un individu », a-t-il déclaré.

Le ministre de l’Enseignement a ensuite invité l’opposition togolaise à cesser de s’auto-flageller et à œuvrer pour la conquête du pouvoir. Il a soutenu que la nouvelle constitution réorganise le paysage politique. « Nous parlons de réalités que nous vivons au quotidien, mais la politique a tendance à les dramatiser », a ajouté Kokoroko.

Le ministre Secrétaire général du gouvernement, Christian Trimua, a renforcé les propos de son collègue en citant l’exemple des conseils municipaux composés de conseillers élus par la population, chargés à leur tour d’élire les maires. Selon lui, il est pragmatique et sensé d’adopter la constitution instaurant un régime parlementaire avant les élections législatives, plutôt que de les organiser puis de revenir sur la réforme, nécessitant ainsi de nouvelles élections.

Trimua estime que la nouvelle constitution restructure la vie politique en favorisant les grands ensembles au détriment des petits partis.

Pour rappel, le président de la République a ordonné récemment au parlement d’entamer une deuxième lecture du texte controversé face à la tension politique qui règne depuis sa validation par les députés à l’Assemblée nationale.

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