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Togo: le journaliste français Thomas Dietrich condamné à 6 mois de prison avec sursis et expulsé

Thomas_Dietrich Journaliste français

En séjour à Lomé dans le cadre d’un reportage sur l’actualité politique, le journaliste français Thomas Dietrich a été arrêté condamné à six mois de prison avec sursis avant d’être expulsé vers le Bénin. Selon Reporter sans frontières (RSF), il lui est reproché d’avoir franchi la frontière togolaise sans les formalités requises.

Dietrich a été interpellé trois jours après son arrivée au Togo alors qu’il cherchait à obtenir son accréditation auprès de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), l’organe de régulation des médias. Cette accréditation lui a été refusée et il a été accusé par les autorités d’avoir tenté de dissimuler sa véritable profession et d’avoir violé les lois d’entrée sur le territoire togolais.

Contacté par RSF, le vice-président de la HAAC, Octave Olympio,  a fait savoir que l’homme qui s’est présenté en tant que journaliste étranger n’a pas pu recevoir une accréditation parce qu’il était suspecté de “manœuvres délibérées tendant à masquer sa réelle profession”, et d’avoir “emprunté des voies illégales et sans aucune formalité” pour entrer sur le territoire.

« Rien ne peut justifier le traitement qu’a subi ce journaliste, de même que rien ne justifie de si graves décisions de la part des autorités togolaises. Thomas Dietrich s’est rendu au Togo en toute transparence. Le motif de sa condamnation ressemble dangereusement à un prétexte pour entraver son travail», a dénoncé Sadibou Marong, Directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF.

L’homme qui se présente comme  journaliste  indépendant, en reportage pour le média français Afrique XXI, était venu couvrir l’actualité politique et les manifestations liées à la nouvelle Constitution togolaise, qui fait passer le pays d’un régime présidentiel à un régime parlementaire. Cependant, quelques heures avant son arrivée au Togo, il avait publiée une vidéo sur son compte X dans laquelle il a accusé le régime de « veille dictature du monde » avec une « gestion clanique ».

Pour rappel, ce n’est pas la première fois que le journalise français est arrêté en Afrique. En janvier dernier, il avait été interpellé en Guinée et expulsé alors qu’il enquêtait sur la Société Nationale des Pétroles (SONAP) ainsi que sur la gestion pétrolière et les patrimoines de certains dirigeants guinéens.

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