Le directeur de publication de l’hebdomadaire « La Dépêche », Apollinaire Mewênemesse, a été convoqué par la Brigade de Recherche et d’Intervention (BRI) de la Direction Générale de la Police Nationale (DGPN) et placé en détention depuis le jeudi 28 mars. Selon son avocat, il fait face à sept chefs d’accusation, dont celui d’apologie contre la défense nationale et la sécurité de l’État.
Apollinaire Mewênemesse n’est plus libre de ses mouvements. Il est accusé d’apologie contre la Défense nationale et la sécurité de l’Etat, publication de contrefaçon, publication par voie de presse ayant porté atteinte à l’honneur et à la dignité du président de la République, publication d’information ayant porté atteinte aux cours et tribunaux.
Les accusations découlent d’un article paru dans le numéro 1185 du 28 février 2024 de « La Dépêche », intitulé « L’assassinat crapuleux du Colonel Madjoulba, et si le Général Félix KADANGHA Abalo était le capitaine Dreyfus du Togo ».
Auparavant, le journal avait déjà été suspendu pour trois mois par la HAAC (Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication) pour des violations des règles déontologiques et éthiques du journalisme, ainsi que pour d’autres manquements professionnels.
Pour rappel, le colonel Bitala Madjoulba, commandant du 1er bataillon d’intervention rapide et très proche de Faure Gnassingbé avait été retrouvé mort dans son bureau le 4 mai 2020, au lendemain de l’investiture du président du Togo, à laquelle il avait assisté. L’autopsie du corps avait révélé une blessure par balle.