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Togo: ce qu’il faut retenir de la rencontre entre la mission de la Cédéao et les acteurs politiques

Au Togo, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) poursuit sa mission en prévision des élections régionales et législatives prévues pour le 29 avril prochain. Après la CENI, la délégation dirigée par Maman Sambo Sidikou s’est entretenue avec divers acteurs politiques et de la société civile.

Lors de cette réunion avec plus d’une quinzaine de partis politiques d’opposition extra-parlementaires, regroupés au sein du Front « Touche pas à Ma Constitution », les représentants de la CEDEAO ont mis l’accent sur le respect de la loi fondamentale du pays et des dispositions communautaires. La délégation de la CEDEAO a expliqué qu’elle était au Togo pour une mission d’information dans le cadre du processus électoral en cours.

L’opposition a accueilli favorablement cette mission, mais a souligné qu’il n’était pas dans le mandat de la CEDEAO d’observer les élections législatives, sauf dans les pays à régime parlementaire.

« Nous avons exprimé notre appréciation pour la nature de leur mission, mais nous avons souligné que la CEDEAO ne devrait pas mener actuellement de mission politique au Togo sans aborder la préoccupation principale des Togolais, à savoir le changement constitutionnel en cours« , a déclaré le Front à l’issue de la rencontre.

Les partis d’opposition ont également rappelé à la délégation de la CEDEAO que la majorité des Togolais s’opposent au changement constitutionnel actuellement en cours à l’Assemblée nationale. Selon eux, le gouvernement n’a pas respecté le protocole additionnel de la démocratie et de la bonne gouvernance de la CEDEAO, qui interdit toute modification constitutionnelle dans les six mois précédant une élection, sauf en cas de consensus.

Ils ont également fait remarquer que les députés ayant voté cette loi ont terminé leur mandat il y a trois mois, que le texte constitutionnel n’a pas été soumis au peuple togolais, et que certains articles ne peuvent être modifiés que par référendum, selon la Constitution en vigueur.

« Nous avons rappelé à la mission que la CEDEAO a une dette envers les Togolais. Nous avons évoqué le rôle joué par la CEDEAO en 2005 pour l’accession de Faure Gnassingbé au pouvoir, ainsi que son implication lors des grandes manifestations de 2017/2018 contre le pouvoir« , a rapporté la délégation du Front des partis d’opposition.

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