Alors que la majorité des partis politiques et des organisations de la société civile continuent de dénoncer la récente révision constitutionnelle validée par les députés, l’Alliance Citoyenne des Organisations de la Société Civile pour la Démocratie et l’État de Droit (ACOSC-DED) a choisi de prendre une position différente. Elle exprime son soutien à l’initiative et félicite les initiateurs pour leur « sens élevé de patriotisme ».
Contrairement aux partis de l’opposition et à certaines organisations de société civile, l’ACOSC-DED approuve la nouvelle constitution adoptée par le parlement. L’alliance témoigne sa solidarité et son soutien sans réserve aux députés porteurs du texte de la révision constitutionnelle, considérant qu’ils ont agi dans le cadre de la légitimité et de la légalité en vertu de l’article 52 de la constitution.
« la désignation et le rôle du chef de l’Etat, supposés dans le système semi-présidentiel comme le véritable chef de l’exécutif, posent de sérieux problèmes engendrant des contestations des pertes en vies humaines et des destructions massives de biens et d’infrastructures », affirme cette organisation qui soutient que les députés ont agi en toute légitimité et légalité sur base de l’article 52 de la constitution.
Selon les responsables de l’ACOSC-DED, la révision vise à fournir au pays un cadre juridique moderne fondamental permettant au Togo de changer son régime politique. L’organisation soutient que les systèmes démocratiques instaurés en Afrique dans les années 90, avec leurs exigences de limitation des mandats et d’alternance au pouvoir, ont montré leurs limites.
« Nous voulons un nouveau contrat social qui réponde mieux aux valeurs, aussi bien de démocratie que de paix, de sécurité et de fraternité », écrit l’organisation qui appelle les togolais à une grande mobilisation citoyenne pour la promulgation de la nouvelle constitution querellée.