En conférence de presse ce mercredi à Lomé contre le changement de la constitution, le front « Ne touche pas à ma Constitution », composé d’organisations de la société civile et de 19 partis politiques, a été surpris par la visite des Forces de l’ordre. Elles ont brusquement interrompu la réunion et ont dispersé certains participants à l’aide de grenades lacrymogènes.
Au Togo, l’adoption de la nouvelle constitution par des députés en fin de mandat continue de susciter des réactions contrastées au sein de la classe politique. Face à cette situation, des organisations de la société civile et 19 partis politiques, réunis au sein du Front « Ne touche pas à ma Constitution », ont tenu une réunion ce mercredi pour appeler les Togolais à se mobiliser contre ce qu’ils considèrent comme un coup d’État constitutionnel.
« Nous, leaders politique et de la société civile, uni sous la bannière “Toute Pas à ma Constitution”, lançon un appel solennel à l’unité dans la résistance à tous les fils et toutes les filles de notre salon où qu’il se trouve à travers le monde sans considération de leur appartenance politique », a déclaré Gnimdewa Atakpama, délégué national au Parti des Togolais.
Juste après cette déclaration, les forces de l’ordre ont fait irruption au siège du parti ADDI où se déroulait la conférence de presse. Elles ont reproché au Front « Ne touche pas à ma Constitution » de ne pas avoir obtenu d’autorisation pour la rencontre avec les médias.
« Les agents ont d’abord contraint tout le monde de quitter la salle et ont ensuite barricadé les rues du lieu où se déroule la rencontre. Ils ont finalement fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les petits rassemblements remarqués dans les environs », rapportent nos confrères de Togobreakingnews, qui étaient sur les lieux.
Pour rappel, la nouvelle constitution adoptée par le parlement dans la nuit du lundi 25 mars 2024 change l’actuel régime présidentiel en régime parlementaire, donnant désormais le pouvoir au Parlement d’élire le président de la République. Le président sera dorénavant élu par le Parlement, réuni en congrès, pour un mandat unique de six ans, sans débat public ni vote populaire.