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Nouvelle constitution au Togo : les Évêques invitent Faure Gnassingbé à ne pas promulguer le texte

Alors que le Parlement vient d’adopter une nouvelle constitution dont les dispositions suscitent encore de nombreuses réactions au sein de la classe politique, les évêques du Togo ont adressé un message au Chef de l’État. La conférence épiscopale du Togo a invité le président Faure Gnassingbé à différer la promulgation du texte en attendant les élections régionales et législatives du 20 avril prochain.

Les députés togolais ont adopté dans la nuit du lundi 25 mars 2024, par 89 voix pour, une contre et une abstention, une nouvelle constitution, transformant le régime présidentiel en régime parlementaire. Désormais, le président sera choisi « sans débat » par le Parlement réuni en congrès « pour un mandat unique de six ans », et non plus par le peuple.

Face à cette actualité qui suscite une vive polémique au sein de l’opinion publique, la Conférence des Évêques du Togo (CET) a décidé d’exprimer son avis sur le sujet au cours d’une visioconférence tenue le jeudi 21 mars 2024. « Interpellés par le projet de modification de la Constitution de la quatrième République de notre pays par l’Assemblée Nationale, nous, membres de la Conférence des Evêques du Togo (CET), réunis en visioconférence en ce jeudi 21 mars 2024, nous sommes penchés longuement sur le sujet et ses conséquences sur la vie sociopolitique de notre pays », indiquent les prélats.

Dans un communiqué rendu public, les hommes de Dieu ont affirmé avoir adressé une demande d’audience urgente auprès du Président de la République, Faure Gnassingbé, afin de lui exprimer leurs interrogations et réserves. Alors que leur demande n’a pas encore reçu de réponse, ils se désolent d’avoir appris ce lundi que la nouvelle constitution a été votée nocturnement par les députés.

Très préoccupés par la situation, les Évêques catholiques du Togo exhortent le Chef de l’État à surseoir la promulgation de la nouvelle constitution. Selon la CET, un sujet aussi important, susceptible de changer profondément la vie politique du pays, devrait être précédé d’une large consultation et d’un débat national plus inclusif.

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