Le Comité international olympique (CIO) monte au créneau contre la Russie, l’accusant d’instrumentaliser le sport avec ses « Jeux de l’amitié », une compétition rivale des Jeux olympiques.
Annoncés depuis plusieurs mois, les « Jeux de l’amitié » se tiendront à Moscou et Ekaterinbourg en septembre prochain, tandis qu’une édition hivernale est prévue à Sotchi en 2026. Ces compétitions ont été créées par la Russie pour contrer les nombreuses sanctions contre les athlètes russes, obligés de concourir aux JO sous bannière neutre.
Le CIO s’oppose fermement à ces événements, les qualifiant de « tentative cynique » d’exploiter les athlètes à des fins politiques. L’organisation dénonce l’offensive diplomatique déployée par Moscou pour promouvoir ces jeux auprès des gouvernements du monde entier, y voyant une violation de la neutralité politique du sport inscrite dans la Charte olympique.
Le CIO pointe également du doigt le manque de respect de la Russie envers les normes antidopage. Il rappelle les scandales qui ont entaché les Jeux de Sotchi en 2014 et souligne que l’Agence russe antidopage n’est toujours pas conforme au Code mondial antidopage.
Le CIO exhorte le monde sportif et les gouvernements à rejeter toute participation aux « Jeux de l’amitié ». Cette prise de position traduit la tension croissante entre le CIO et la Russie, dans un contexte géopolitique tendu lié à l’invasion de l’Ukraine.
Si la réaction du CIO se comprend, il est tout de meme important de rappeler que la « politisation » du sport est intervenue dès le début de la guerre en Ukraine. En effet, après le début de ce conflit, toutes les disciplines sportives du monde ont exclu les russes de leur compétition. D’ailleurs, la participation des athlètes russes aux JO de Paris 2024 est conditionnée à un strict anonymat et à l’absence de tout soutien à l’invasion.