Politique

Adoption d’une nouvelle constitution au Togo: le parti d’Agbeyomé Kodjo désavoue le député Kpeveey

Alors que le Parlement togolais vient d’adopter une nouvelle constitution dont les dispositions suscitent encore de nombreuses réactions au sein de la classe politique, le Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD) a décidé de faire une clarification. Le parti du défunt Agbeyomé Kodjo a affirmé que Kpeveey Gady-Gadzo, député de Kloto-Kpélé de la 6è législature n’est plus à l’assemblée sous la coupole de l’opposition.

Dans un communiqué publié mardi, le Conseiller spécial chargé des affaires politiques et civiques du MPDD a éclairé la lanterne de l’opinion publique sur les rumeurs qui circulent sur le parti depuis l’adoption d’une nouvelle constitution par l’actuelle législature dont le mandat a pourtant pris fin depuis le 23 décembre.

« Le Bureau Politique du MPDD informe l’opinion publique nationale et internationale de la démission depuis le 28 janvier 2024 de M. Kpeveey Gaby-Gadzo, député de la circonscription électorale de Kloto- Kpélé de la législature 2018-2023 à l’Assemblée nationale », a -t-il annoncé.

Le parti créé par feu Agbéyomé Kodjo a ensuite souligné que le MPDD n’est associé ni de près ou de loin à la forfaitaire du coup d’État constitutionnel comme tentent de le faire croire les détracteurs. « Tout acte posé en signature ou en vote par ce dernier ou qui que ce soit en faveur de la modification de la Constitution érigeant le Togo en monarchie n’engage ni de près ni de loin la responsabilité du MPDD. Il s’agit d’une prise de position contraire à la ligne du Parti pour laquelle le Président légitime du Togo, SE Dr Gabriel Agbéyomé Messan Kodjo est décédé le 03 mars 2024 en exil au Ghana », a conclu le coordonnateur national de la DMK.

Pour rappel, les députés togolais ont adopté dans la nuit du lundi 25 mars 2024, par 89 voix pour, une contre et une abstention, une nouvelle constitution, transformant le régime présidentiel en régime parlementaire. Désormais, le président sera choisi « sans débat » par le Parlement réuni en congrès « pour un mandat unique de six ans », et non plus par le peuple. Un projet de loi qui suscite de vives réactions au sein de la classe politique. Plusieurs partis de l’opposition et organisations de la société civile ont dénoncé cette initiative comme un nouvel exemple de coup d’État constitutionnel orchestré par un régime en place depuis près de 60 ans

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