Au Togo, la recrudescence des crimes rituels dans la préfecture de Sotouboua, continue de susciter une vague d’indignation et de préoccupation croissante au sein de la population. Après certains partis politiques, c’est le tour des organisations de société civile de lancer un appel au président Faure Gnassingbé.
Depuis le début de l’année 2024, la ville de Sotouboua située dans la Région Centrale et à environ 284 km de la capitale est le théâtre de plusieurs cas de crimes rituels, marqués par des meurtres violents suivis d’amputations d’organes, semant la terreur parmi les habitants. Face à cette situation alarmante, les citoyens de cette ville ont organisé des manifestations pour attirer l’attention des autorités sur la nécessité d’une action immédiate. Une initiative qui s’est finalement transformée en de violents affrontements entre la population et les militaires du 4ème Régiment d’Infanterie (RI) de la région.
Face à la situation, les organisations de la société civile, dans une lettre ouverte, appellent le président Faure Gnassingbé à prendre des mesures immédiates pour mettre fin à ces crimes odieux et garantir la sécurité et la protection des citoyens de Sotouboua et des régions environnantes. La lettre signée par plusieurs OSC exige également que toute la lumière soit faite sur ces crimes rituels et que les responsables soient traduits en justice, afin de rendre justice aux victimes et à leurs familles.
« Il est temps que les autorités togolaises prennent des mesures concrètes pour mettre fin à cette menace pour la sécurité publique et assurer la protection des droits fondamentaux de tous les citoyens. Le président Faure Gnassingbé est appelé à agir de toute urgence pour répondre aux préoccupations légitimes de la population de Sotouboua et restaurer la confiance dans l’État de droit au Togo »lit-on dans la lettre ouverte adressée au Chef de l’Etat.