Dans un communiqué rendu public, les organisations de la société civile ont vigoureusement condamné la fermeture des écoles à Kara le lundi 26 février dernier, en raison du congrès statutaire du parti UNIR, affilié au président Faure Gnassingbé.
A deux mois des élections législatives et régionales, le parti Union pour la République (UNIR) du président Faure Gnasingbé s’est réuni ce lundi 26 février pour son congrès statutaire à Kara (413 km au nord de Lomé). Alors que la rentrée scolaire a repris ce même lundi après une courte période de répit, il a constaté que de nombreux établissements scolaires, qu’ils soient publics, privés ou confessionnels, sont restés portes closes à Kara. Plus alarmant encore, des élèves arborant des symboles du parti UNIR ont été aperçus dans les rues et aux abords du Palais des Congrès, en violation flagrante du caractère apolitique de l’école et de l’article 36 de la Constitution togolaise, qui stipule que « L’État protège la jeunesse contre toute forme d’exploitation ou de manipulation ».
Face à cette situation, les organisations de la société civile expriment leur indignation à propos de cet acte qu’elles qualifient « d’instrumentalisation inacceptable des élèves et des institutions éducatives à des fins politiques partisanes ». Elles dénoncent fermement cette pratique rétrograde, préjudiciable à l’intégrité du système éducatif et à la dignité des élèves.
« Les organisations de la société civile expriment leur indignation face à cette utilisation inacceptable des élèves et des institutions éducatives à des fins politiques partisanes. Elles dénoncent fermement cette pratique rétrograde, préjudiciable à l’intégrité de notre système éducatif et à la dignité des élèves », lit-on dans le communiqué.
Selon les, OSC, cette situation déplorable témoigne du maintien de pratiques autoritaires héritées d’une ère révolue, illustrant l’imperméabilité du pouvoir togolais aux principes démocratiques et à l’État de droit.
Pour finir, les organisations de la société civile appellent le Président Faure Gnassingbé et le Ministre de l’Éducation à prendre des mesures fermes à l’encontre des responsables de ces agissements préjudiciables, afin de préserver l’intégrité de notre système éducatif.