La Supercoupe du Chili a été assombrie dimanche par de violents affrontements entre supporters et forces de l’ordre, qui ont entraîné l’incendie d’une partie du stade national de Santiago et la destruction partielle d’un mémorial aux victimes de la dictature de Pinochet.
Le match, qui opposait le Colo Colo à Magallanes, a été interrompu à deux reprises en raison des incidents. La première fois, en première mi-temps, après que des membres de la Garra Blanca, groupe de supporters du Colo Colo, se soient opposés aux forces de l’ordre qui tentaient de retirer une banderole hostile à l’ancien président Sebastian Pinochet.
La situation s’est ensuite envenimée en seconde période, lorsque des supporters ont envahi le terrain et incendié des sièges. L’arbitre a alors décidé d’interrompre définitivement la rencontre. Les affrontements ont également provoqué la destruction partielle du mémorial aux victimes de la dictature de Pinochet, qui avait été érigé sur une partie du stade. Ce mémorial rappelle les atrocités commises pendant la dictature, qui a fait plus de 3 000 morts et des milliers de disparus.
Le porte-parole du gouvernement chilien a condamné les violences et annoncé que 15 personnes avaient été arrêtées. Un supporter a également été grièvement blessé. Arturo Vidal, qui disputait son premier match sous les couleurs du Colo Colo, a été témoin des incidents et a tenté de parlementer avec les fauteurs de troubles. L’ANFP, qui organisait la rencontre, a annoncé que les minutes restantes du match se joueraient à une date et un lieu à définir ultérieurement.
