Le gouvernement togolais a récemment adopté un décret portant répartition des sièges des députés en vue des législatives et régionales prévues pour le 13 avril 2024 prochain. En réaction à ce décret, l’ANC lors d’une sortie médiatique a souligné que la répartition opérée par le gouvernement est « antirépublicaine et anticonstitutionnelle ».
En conférence de presse ce week-end, l’alliance nationale pour le changement (ANC) a ouvertement critiqué une fois encore le nouveau découpage électoral effectué par le gouvernement. Le parti de l’opposition accuse le gouvernement d’avoir opéré la répartition des sièges de députés sans concertation avec la classe politique.
« On est préoccupé par le découpage électoral. Le plus important pour nous n’est pas le nombre de députés à l’Assemblée nationale, mais l’égalité du poids de chaque député au sein de la représentation nationale. Il faut que tous les députés représentent le même nombre de populations. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Certains députés représentent deux à trois fois plus de populations que d’autres députés », a-t-il déploré.
« Et à chaque fois que le problème revient, le pouvoir augmente le nombre de députés. Mais lorsqu’on calcule le quotient de représentativité des députés par région, le problème n’est pas résolu. Au contraire. C’est une violation de notre Constitution qui dit que tous les Togolais sont égaux, l’article 5 de notre Constitution. Ce n’est pas équitable. Évidemment, ce n’est pas transparent et ce n’est pas démocratique, c’est tout. », a ajouté Jean-Pierre Fabre.
Pour rappel, l’Assemblée nationale a fait passer le nombre d’élus de 91 à 113 pour les prochaines élections, que le pays s’apprête à organiser en avril prochain.