Lors d’un live Instagram jeudi soir, Emilio Nsue, documents à l’appui, a porté de lourdes accusations contre les dirigeants du football équato-guinéen, qui l’ont écarté de la sélection après la CAN 2023.
L’après-CAN est loin d’être paisible pour la Guinée équatoriale. Après l’élimination en huitième de finale face à la Guinée, deux cadres de la sélection, Emilio Nsue et Iban Salvador, ont été écartés pour raisons disciplinaires. Des sanctions qui ont provoqué la colère des joueurs et mis en lumière de graves accusations de corruption et d’incompétence au sein de la fédération équato-guinéenne de football.
Lors d’un live Instagram jeudi soir, Nsue, documents à l’appui, a porté de lourdes accusations contre les dirigeants du football équato-guinéen. « Ces cancers, ces voleurs, ces menteurs et ces corrompus qui gèrent le football en Guinée équatoriale ont dérobé 1 million d’euros après la CAN au Cameroun (en 2022)« , a-t-il déclaré, assurant que l’argent promis pour développer le football local n’a jamais été versé.
Le buteur équato-guinéen a également décrit un climat délétère au sein de la sélection, avec un sélectionneur menacé et un kinésithérapeute qui servait de « mouchard ». Nsue affirme avoir été humilié publiquement et accuse les dirigeants de vouloir diviser le groupe et d’amener des joueurs de l’Aragón pour les remplacer.
Des accusations corroborées par d’autres joueurs
Les accusations de Nsue ne sont pas isolées. L’ensemble des joueurs de la sélection a signé un courrier pour contester la suspension des deux joueurs et dénoncer les disparitions des primes à hauteur de 800 000 dollars. Ils ont également révélé que l’équipe nationale a été exclue de son hôtel durant la préparation à cause de factures impayées par la fédération. Le sélectionneur Juan Micha Obiang, lui aussi viré cette semaine, a affirmé qu’il n’avait rien à reprocher à Nsue et que les accusations de la fédération étaient fausses.
Emilio Nsue a déclaré qu’il ne reviendrait pas porter le maillot de la Guinée équatoriale tant que les dirigeants actuels seront en place. « Le Nzalang continuera à vivre, mais pas tant que le président et ses sbires resteront au pouvoir« , a-t-il promis. « Je suis prêt à mourir pour mon pays, je veux me battre pour ce peuple. La sélection est au-dessus de tout et de tout le monde. Vive la Guinée équatoriale !«
