Football

Côte d’Ivoire: « Mon départ a ramené de l’apaisement », Jean Louis Gasset

Dans une interview à L’Équipe, Jean-Louis Gasset est revenu sur son départ du banc de la Côte d’Ivoire après la phase de poules de la CAN 2023. Il révèle que c’était la meilleure chose à faire pour le bien du groupe.

La CAN 2023 a débuté tambour battant pour la Côte d’Ivoire, avec une victoire (2-0) en match d’ouverture contre la Guinée-Bissau. Mais l’excitation est rapidement retombée, car la suite des matchs de groupe n’a pas été reluisante pour les Éléphants, qui se sont inclinés par deux fois contre le Nigeria (0-1) et contre la Guinée Equatoriale (0-4). Des résultats catastrophiques qui ont provoqué le départ du sélectionneur d’alors, Jean-Louis Gasset.

Dans une interview à L’Equipe, le technicien de 70 ans explique qu’ il a démissionné de son poste de sélectionneur de la Côte d’Ivoire, et non pas viré comme indiqué, et donne les raisons de ce choix. Il n’a pas attendu le sort des Éléphants qui se sont finalement qualifiés pour les huitièmes de finale en terminant parmi les meilleures troisièmes.

« On était dans un vestiaire dévasté… »

« On était dans un vestiaire dévasté avec des affrontements à l’extérieur« , explique-t-il relayé par RMC Sport. « Je voyais les petits sur leurs portables pour prendre des nouvelles de leur famille. Ils avaient peur. Il ne faut plus jamais revivre ça! On était au bord d’une catastrophe, franchement. J’entraîne depuis 35 ans et c’est la première démission, mais vu ce qu’il se passait… Qu’on me dise, tu es nul, tu es vieux, tu n’as jamais entraîné en Afrique, d’accord, mais là, ça prenait une tournure dramatique. Des gens allaient à notre hôtel, à la fédération, il y avait des pneus sur la route plus des policiers partout.« 

Même sans lui, mais avec Emerse Faé, les Elephants ont réussi à atteindre la finale contre le Nigeria, prévue dimanche 11 février à 21h. Jean Louis Gasset juge que l’ambiance était trop hostile pour qu’il demeure. Pour lui, quitter son poste était « la seule option ». Mais il reste étroitement attaché au parcours de son ancienne équipe, le suivant attentivement et sans en manquer un seul détail.

« Dès que l’arbitre siffle la fin, le président (de la fédération, Idriss Diallo, NDLR) a un texto« , sourit-il. « J’envoie au staff, aux joueurs, au capitaine! Je suis fier des Éléphants, heureux. Mon départ a ramené de l’apaisement. On se dit, c’était lui le coupable et ça protège les autres. Il fallait voir la mort de près peut-être pour rebondir. » La page est définitivement tournée.

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